Presse :
Pitau montre de l'appétit
Nice-Matin, le 04/02/2003 à 10h03
Rayonnant lors de ses dernières productions sous le maillot niçois le milieu de terrain attend de confirmer avec ses camarades lors d'une semaine où se profilent deux beaux challenges
Football - Ligue 1 AVANT TROYES-NICE MERCREDI
C'est vrai que ses dernières productions nous ont mis en appétit.
Pitau, dans l'entre-jeu, a une nouvelle fois démontré face à Guingamp qu'il est capable de sortir le grand jeu.
La confiance ne se décrète pas.
Elle s'acquiert au fil des matchs et des performances renouvelées. Comme Romain les multiplie dernièrement, elle se lit dans son jeu.
Perce dans ses yeux.
« C'est vrai que je suis bien depuis Lille, en pleine confiance. C'est un tout, on s'éclate sur le terrain et je me permets de tenter des choses que je ne ferais peut-être pas si on était dix-septièmes. A quoi tient cette confiance ? A l'hygiène de vie, au plaisir, à l'amitié. Je suis bien ici ».
Confiant le Pitau.
Il n'est pas le seul du reste, au sein d'une équipe niçoise qui a su donner au football français une jolie leçon de maintien.
Le Douaisien confirme : « C'est une première satisfaction, mais la saison est loin d'être finie. Pour nous, c'est du bonus qu'on doit maintenant transformer en bonheur. On reste les pieds sur terre, mais on est conscients également qu'on peut réussir quelque chose de grand ».
Cela passe - il le sait - par des points glanés ici ou là sur quelques terrains hostiles.
Dès demain, aux confins de l'Aube, Romain et les siens devront relever ce nouveau défi qu'ils se sont fixés. Ces ambitions qu'on se réjouit par avance de les voir affirmer.
Mais en football, peut-on se risquer à être affirmatif ?
D'autant que se profile une heure et demie de sacrifice sur un gazon malmené par les caprices d'un hiver arrogant. Et déroutant !
Des Troyens orphelins de Perrin
« Il y a deux matchs super intéressants cette semaine, Troyes et Sochaux. Deux beaux challenges. A Troyes, au-delà de l'état d'esprit qui va les animer, il faudra surtout faire attention à l'état du terrain, au climat... Plus que jamais, c'est celui qui en voudra le plus qui va gagner. Je pense que question envie, agressivité, volonté, on devrait être à la hauteur », promet Pitau.
Louable intention.
Qu'il conviendra de vérifier face à une équipe plus que jamais orpheline du père.
Perrin.
Souvenons-nous que l'an passé, ses Troyens avaient bouté nos Aiglons hors de France. Hors d'une coupe pas rose.
Un épisode morose pour l'homme du milieu : « C'est un mauvais souvenir... On avait ressenti une frustration terrible d'avoir été sortis comme ça, aux penaltys, alors que Bruno en avait sorti deux ! ».
Le fantôme d'Alain Perrin rôde encore les soirs de défaite dans les couloirs du stade de l'Aube.
Perrin. Celui-là même qui s'est fait un devoir de mettre les Aiglons sous l'éteignoir, il y à de cela une semaine au Vélodrome...
« On n'a pas eu besoin de se parler »
La réaction du Gym fut matinée d'orgueil et de conviction face à Guingamp, Romain Pitau n'en doutait pas : « Il y a des qualités mentales dans notre équipe. Ce n'est jamais facile de rebondir après une défaite. On n'a pas de certitudes, mais on a de la confiance, on savait qu'on pouvait le faire. D'ailleurs, on n'a pas eu besoin de se parler après Marseille, on savait très bien ce qu'on avait à faire ! ».
Face aux six défaites consécutives des Troyens, que vaudront les nouvelles ambitions de Pitau et des Aiglons ?
Il nous tarde de le savoir.
En sachant qu'il leur faudra se prémunir des morsures... de l'Aube.
Ch. D.
Mardi 04 Fevrier 2003
Tous droits réservés - © Nice-Matin
- Retour -