Antonetti : « Garder les pieds sur terre »

Nice, deuxième de L1, a poursuivi sa bonne série à Saint-Etienne (0-1). Pour autant, Frédéric Antonetti, coach des Aiglons, refuse de céder à l'euphorie. L'ancien coach des Verts n'est pas parti du Forez sans livrer un jugement énigmatique sur la situation actuelle de l'ASSE.

- FREDERIC ANTONETTI, Nice a signé sa quatrième victoire consécutive et semble plus que jamais inarrêtable...

Il ne faut pas dire cela. Le résultat est bien sûr très positif. Je tiens à tirer un grand coup de chapeau à notre défense qui a été héroïque. Les tauliers ont répondu présents. On a joué contre une équipe qui est en crise, en manque criant de confiance et ça se ressent. Cela dit, on a beaucoup de réussite sur ce match. Je ne veux pas faire le fanfaron car si on repart de Saint-Etienne sans aucun point, ce n'est pas un scandale. Nous avons bien défendu et Lionel Létizi fait l'arrêt qu'il faut au bon moment. Pour être imbattable, il faut savoir sortir les ballons beaucoup plus proprement et contrarier l'équipe adverse. On l'a trop peu fait face aux Verts.

- Nice est deuxième, qu'est-ce que ça vous inspire ?

Je suis très content de la victoire. On vient d'une région où il fait 20 degrés, on arrive à Saint-Etienne où il fait zéro. Certains de nos Africains découvraient la neige ! Le terrain est compliqué, on rate beaucoup de contrôles, on ne peut pas développer notre jeu de passes. On fait un match défensif, il faut le reconnaître. Parfois, il faut s'en contenter, c'est comme ça que l'on avance au classement. Ce qui est important, c'est d'avoir 28 points.

- Vous êtes-vous fixé des objectifs à atteindre à la trêve ?

On s'est fixé une fourchette. On voulait engrangé entre 26 et 30 points à la trêve. Aujourd'hui, on en a déjà 28. Tant mieux. Si on peut faire plus, on ne va pas se gêner. Il nous reste quatre matchs. On voulait atteindre les quarts de finale de la Coupe de la Ligue, c'est fait. Concernant nos objectifs à long terme, il faut garder les pieds sur terre. Il faut conserver cette solidité défensive mais progresser dans le contenu pour rester là où nous sommes, car on y est plutôt bien.

- Que vous inspire la situation de Saint-Etienne, votre ancien club ?

Ca fait quatre ans que je viens ici et on me pose toujours la même question. Ce n'est pas à moi de répondre. Posez-là à vous cette question. Dites-la vérité un jour. Vous la cachez et vous voulez que ce soit moi qui la dise. Mais je ne la dirais pas. Désormais, je m'occupe de Nice. Ici, personne n'a le courage de dire les choses. Ce n'est pas mon problème. Je suis accablé de voir ce club, avec un potentiel équivalent à celui de Bordeaux, là où il est. Mais dites la vérité. Je sais que certains mangent… être indépendant ce n'est pas donné à tout le monde. Moi, je suis indépendant.

Martin MOSNIER
Eurosport