Presse :
Et si le dauphin, c'était Nice ?
Sport.fr, le 29/11/2008 à 14h26
L'OGC Nice entame la 16e journée de Ligue 1 à une étonnante deuxième place, à 5 points de Lyon. Epiphénomène ? Pas forcément. Le club azuréen a perdu ses meilleurs joueurs à l'intersaison et n'a pas été épargné par les blessures. Sa place est donc tout sauf un accident. Et la deuxième place en fin de saison est désormais un objectif crédible pour les Aiglons.
Petit retour en arrière. Cet été, l' OGC Nice a vu partir ses quatre meilleurs joueurs : son meneur de jeu Ederson (Lyon), son gardien Hugo Lloris (Lyon), son buteur Bakari Koné (Marseille) et son milieu défensif Florent Balmont (Lille). La fin d'un cycle pour un club classé 8e la saison dernière ? Au contraire. Nice a démarré la saison 2008-2009 comme il avait terminé la précédente : sur les chapeaux de roues.
Après 15 journées, le bilan des Aiglons est excellent : 8 victoires, 4 nuls, 3 défaites. Et parmi ces défaites, un match scandaleusement arbitré face à Lyon, que Nice aurait dû remporter. Le Gym ne serait alors qu'à ... 2 points de l'OL !
La première raison de ces performances : un excellent recrutement pour compenser les départs. Loïc Rémy, remplaçant de Koné à la pointe de l'attaque, avait ainsi marqué 6 buts... avant de se blesser ! Car c'est là l'autre paradoxe niçois : le club a réalisé ces performances ses être épargné par les blessures ! Pour la réception de Grenoble, le club azuréen devra se passer de son portier titulaire, Lionel Letizi, de retour en grâce après ses déboires parisiens. Mais Nice ne panique pas : le jeune Colombien David Ospina est présenté comme le grand avenir du club à ce poste. Là encore, un bon coup de recrutement.
Mais l'autre raison, peut-être la seule, finalement, c'est le talent de Frédéric Antonetti. L'entraîneur corse avait réalisé des miracles, en son temps, avec le SC Bastia. Il confirme à Nice ses compétences techniques, tactiques et psychologiques. Connu pour ses coups de gueules, Antonetti est un meneur d'hommes hors pair. Il a su tirer le meilleur de ses "anciens" (Letizi, Rool, Echouafni) et de ses jeunes pousses (Rémy, Modeste, Ospina).
Alors Nice peut-il rester à cette place jusqu'à la fin de la saison ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, la réponse est évidemment positive. L'avenir du club s'annonce d'ailleurs aussi dégagé que le ciel de la Côte d'Azur, avec dans les cartons un projet de grand stade qui semble enfin devoir aboutir. Interrogé par nos confères de Nice Premium sur ce que serait sa stratégie en cas de qualification européenne, le président niçois, Maurice Cohen, a apporté une réponse on ne peut plus claire : "S'il y a une Coupe d'Europe, on la jouera à fond !"
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