S'ils ne tarissent pas d'éloges l'un pour l'autre, Erik Gerets et Frédéric Antonetti se retrouveront face à face samedi. Un choc entre "deux entraîneurs qui se ressemblent" selon Baky Koné.
Ils ont tous deux une réputation d’entraîneur à caractère et très soucieux d’une grande rigueur dans le jeu. Ils ont tous deux bâti des équipes à leur image qui jouent les premiers rôles en championnat cette saison. Erik Gerets, le Belge de l’OM et Frédéric Antonetti, le Corse de l’OGC Nice vont se retrouver samedi au Vélodrome pour diriger leurs formations respectives dans le derby du Sud-Est. Et il n’y aura pas de déclarations tapageuses, de tentative d’allumer des mèches avant la rencontre.
Au contraire, les deux coaches se vouent un profond respect à l’image des récentes déclarations d’Antonetti : «Avec Gerets, l’OM a fait le bon choix. Je pense que c’est le meilleur entraîneur en situation en France.» Et quand ces mots viennent aux oreilles de l’entraîneur olympien, la considération demeure avec la pointe d’humour habituelle chez lui : «Dans ce cas-là , il arrive tout de suite après moi sur le podium… Mais, avec lui, on ne sait jamais si c’est sérieux ou pas.»
Pourtant l’estime est réelle entre les techniciens et les similitudes dans le travail y sont peut-être pour quelque chose alors que les deux équipes sont à égalité de points (Nice a un match en moins). Baky Koné, qui a explosé sous les ordres d’Antonetti à Nice et que Erik Gerets avait ardemment souhaité à l’OM, confirme la comparaison. «Ce sont deux entraîneurs qui se ressemblent. Ils sont passionnés et rigoureux et ils essaient de transmettre cela à leurs joueurs» confie ainsi l’Ivoirien.
Car là où le coach des Aiglons a repris l’équipe en 2005 pour l’installer dans la première partie de tableau (hormis la saison 2006-07 et une 16e place), celui de l’OM a su redresser une formation en difficulté l’an passé pour l’envoyer en Champions League à l’issue du championnat. Des bâtisseurs.
Koné : "Ils sont passionnés et rigoureux et ils essaient de transmettre cela à leurs joueurs"
Erik Gerets, en quête de bloc collectif pour son OM, apprécie donc ce Gym «organisé et avec peu d’espaces» : «Une équipe qui fait un championnat exceptionnel. Et quand on pense à Nice on ne doit pas tout de suite penser à une équipe qui joue dur. Il faut surtout leur donner un compliment. Même si je sais qu’il y a beaucoup de rivalité entre les deux clubs. Mais tant mieux, ça fait vivre le foot, c’est pour cela que je me régale avec les gros matches.»
De son côté, Frédéric Antonetti, renvoie la politesse sur le jeu olympien : «Sur le contenu, c’est une des meilleures équipes de France, sur les résultats, ils ne sont pas en réussite mais ça viendra car quand on a le contenu, les points viennent toujours. Avec Bordeaux et Lyon, ce sont les trois meilleures équipes suivies de près par Rennes et Paris.»
Et d’ajouter : «A chaque fois que je vois jouer Marseille, il y a toujours des choses très intéressantes. S’il continue à progresser, Marseille va redevenir ce qu’il était dans les années 90, j’en suis persuadé.»
Cette entente cordiale connaîtra une trêve purement sportive samedi au Vélodrome. Pour l’heure, les deux hommes se sont affrontés une fois en Ligue 1. Et Erik Gerets avait gagné ce premier duel l’an passé au Ray (0-2). Un succès qui lavait l’affront d’une victoire niçoise au Vélodrome quelques mois plus tôt (0-2 également) mais Erik Gerets n’était pas encore arrivé…
E.J.
OM.net