Koné va retrouver les Aiglons

Niçois pendant trois saisons, Bakari Koné va affronter son ancien club, samedi au stade Vélodrome, dans le cadre d’un derby de la Méditerranée avec comme enjeu une place sur le podium.

A personnage atypique, parcours atypique. La carrière de Bakari Koné sort de l’ordinaire dans le monde du football. Après des débuts à l’ASEC Abidjan, l’un des plus grands clubs de Côte d’Ivoire, d’où il est originaire, Baky a pris le chemin du Qatar. A seulement 21 ans, son choix a pu paraître étrange mais le petit attaquant a sans doute reculé pour mieux sauter. Car c’est ensuite à Lorient en Ligue 2 qu’il a posé ses valises et qu’il a explosé au grand jour. En deux saisons, il a inscrit, uniquement en championnat, 34 buts en 68 matches. Des performances qui n’ont pas laissé insensible les dirigeants des clubs de l’élite et de Nice, en particulier.
Chez les Aiglons, l’Ivoirien va prendre son envol : 7 buts en 2005/06, 8 la saison suivante et 14 lors du dernier exercice. Alors, à quelques jours du match entre l’OM et son ancien club, la pression monte tout doucement. En effet, pour les Olympiens qui considèrent que «tous les matches sont importants», celui face au voisin niçois le sera à plus d’un titre.

Tout d’abord, les Olympiens restent sur deux contre-performances à domicile (défaite 3-2 contre Lorient et match nul 2-2 face à Lille) et auront à cœur, pour l’avant-dernier match de l’année au stade Vélodrome, de renouer avec la victoire sur une pelouse toute neuve.
C’est ensuite le derby de la Méditerranée. Même si pour les supporters niçois, le vrai derby se joue face à Monaco, les matches contre l’OM sont bien évidemment à part.
Cette année, en plus de la suprématie du sud-est, l’enjeu sera de taille puisque les deux équipes sont dans le haut de tableau (3e et 4e) et à égalité en terme de points (28). «Vu tout ce qui a été fait les saisons passées et tout le travail abattu, je savais qu’un jour cela allait aboutir, souligne Baky Koné, Nice fait une très belle saison et j’espère que cela va continuer pour eux. C’est une bonne équipe, rigoureuse et joueuse. Cela fait plus de trois ans qu’ils travaillent tous ensemble et les automatismes sont là».

L’attaquant désormais marseillais garde un œil sur ses anciens partenaires. Il faut dire qu’en trois ans, il a tissé des liens forts avec certains membres du club, dont l’ancien Olympien Olivier Echouafni. «Je garde de très bons souvenirs de mes années passées à Nice. On se taquinait beaucoup aux entraînements avec « Chouf ». C’est un bon joueur qui donne beaucoup de conseils par rapport à son expérience et tout ce qu’il a vécu. Les jeunes l’écoutent et ils ont raison. C’est un vrai monsieur» dit de lui Baky Koné.

Des sentiments qu’il faudra oublier au coup d’envoi de la rencontre. Un moment que les Niçois n’ont pas connu la semaine dernière puisqu’en raison des intempéries, la rencontre Nice-Grenoble a été reportée. «D’un côté c’est bien pour la récupération, d’un autre c’est un inconvénient pour le rythme. Mais peu importe, c’est à nous de bien entrer dans le match afin de prendre les points en jeu» conclut Bakari Koné.

Echouafni : "il est toujours performant et toujours aussi rapide"

«Baky je le suis toujours, ça va être sympa de se retrouver après avoir passé trois saisons ensemble.
J'ai vu qu'il était toujours performant et toujours aussi rapide. Mais c'est loin d'être la seule flèche de l'effectif, parce qu'avec Koné, Valbuena, Ben Arfa, Niang, Ziani ça fait beaucoup !».