Nice marque le pas

Battu par Marseille le week-end dernier (2-1), Nice a manqué l’occasion de remonter sur le podium de la Ligue 1 après avoir concédé le nul (0-0) sur sa pelouse face à Grenoble lors du match en retard de la 16e journée.

Compte rendu du match
Nice et Grenoble disputaient mercredi leur match en retard de la 16e journée de Ligue 1, reporté en raison des pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur la Côte d’Azur il y a dix jours. L’occasion pour les Aiglons de remonter sur le podium en cas de victoire.

Hellebuyck fracasse le poteau
Sur une pelouse gorgée d’eau mais jugée praticable, le match démarrait tambour battant. Hellebuyck, plein axe, s’essayait d’abord de 25m (1ère). Le temps de régler la mire pour l'ancien Parisien qui voyait ensuite son coup franc de 30m s’écraser sur le poteau droit de Wimbée, qui n'avait pas bougé (2e) ! Totalement dépassés dans cette entame, les Isérois avaient le mérite de se ressaisir rapidement. Moreira, par deux fois, donnait des sueurs froides au maigre public du Stade du Ray. L’ancien Rennais voyait ses tentatives passées au-dessus (9e et 11e) mais prouvait que le coffre azuréen était volable. Au fil des minutes, le GF38 prenait son aise pour finir la première période avec une possession très favorable (53% contre 47%). La dernière occasion la plus chaude était toutefois à mettre au crédit de Nice. Sur une longue transversale de 30m de Rool, Rémy ne se posait pas de question mais sa reprise terminait dans le petit filet extérieur (27e).

Nice souffre
Curieusement, c’est encore Grenoble qui prenait les commandes du jeu. Suite à un festival de Feghouli côté droit, Robin, bien alerté par Moreira, tentait sa chance du gauche. Sa frappe, la première cadrée de la partie, était cependant sans réel danger pour Ospina (49e). Akrour manquait ensuite de peu de pouvoir reprendre un centre-tir de Moreira (54e) ! Le gardien colombien du Gym devait une nouvelle fois sauver les meubles sur un tir de Feghouli (56e). La réaction azuréenne était timide. Suite à un coup franc mal dégagé, Mouloungui amortissait de la poitrine et frappait en pivot, mais Wimbée se trouvait sur la trajectoire (58e). Après une altercation entre Regragui et Rémy, qui valait un avertissement aux deux hommes, le match s’emballait davantage, mais ni Moreira, rattrapé in-extremis par Apam, ni Rémy, qui voyait sa tentative repoussée par Wimbée, ne trouvaient la faille. Il s’en fallait pourtant de peu pour que Macquet, entré à la place de Battles, n’ouvre le score mais Ospina ne cédait décidément pas (84e). Dès lors, les deux formations s’attachaient à préserver ce résultat nul et vierge, malgré un plongeon de Jeunchamp dans la surface dans le temps additionnel (0-0). Une première pour les spectateurs du Stade du Ray qui avaient toujours eu droit à au moins un but cette saison…

Le jeu et les joueurs
Sur son terrain, certes difficilement praticable, Nice avait l’intention de prendre le jeu à son compte. Après un début de match convaincant, les Aiglons se sont pourtant progressivement éteints, la barre d’Hellebuyck, par ailleurs plutôt présent dans l’entrejeu, étant la seule véritable action chaude. De retour de blessure, Rémy n’a pas été très percutant en première période avant de retrouver le rythme après la pause. Les récupérateurs Echouafni et Faé n’ont pas été impériaux et ont perdu beaucoup de duel contre leur vis-à-vis. La défense a été quant à elle bousculé. Apam a colmaté les brèches, tandis qu’Ospina a prouvé qu’il était déjà prêt à prendre la succession de Letizi.

Les Grenoblois, qui traversent une période difficile, ont parfaitement tenu le choc. Ils peuvent même presque regretter de ne pas avoir pris les trois points. Moreira, qui n’a plus trouvé le chemin des filets depuis la 10e journée et une victoire à Saint-Etienne (0-2), a été l’attaquant isérois le plus remuant. Au milieu, Romao et Baning ont ratissé un nombre impressionnant de ballons, tandis que Batlles s’est plutôt bien chargé de l’animation. L’arrière-garde, à l’image de Robin, s’est montrée solide.

Nicolas Cerbelle
Sport24