Reprendre de l'altitude

Révélations du championnat il y a encore quelques semaines, les Niçois viennent de rentrer dans le rang avec un seul point pris lors de leurs trois derniers matches. Une baisse de régime logique pour Frédéric Antonetti.

L’OGC Nice dauphin de Lyon ! Au soir de la 15e journée de Ligue 1, les coéquipiers d’Olivier Echouafni ne devaient pas en croire leurs yeux. Alors que personne n’avait imaginé voir les Aiglons voler en si haute altitude, ils se retrouvaient, il y a encore quelques semaines, à la deuxième place du classement, après une impressionnante série de huit matches sans défaite ! Malheureusement, alors que la trêve des confiseurs se profile, l’OGC Nice est brutalement rentré dans le rang. La faute à trois rencontres consécutives sans la moindre victoire, avec un seul petit point à la clé. A la dernière minute du derby face à l’OM, Ben Saada voit sa frappe limpide s’écraser sur la transversale de Mandanda, avant de rebondir tout près de la ligne de but. Résultat : une victoire marseillaise (2-1), mais peut-être aussi un signe que la réussite est en train de fuir les Rouge et Noir… Quelques jours plus tard, dans un stade du Ray transformé en bourbier, les hommes de Frédéric Antonetti sont contraints au partage des points face à une formation grenobloise pourtant en perte de vitesse (0-0). On se dit alors que la venue de Lille pourra relancer la machine. Mais au lieu de cela, les Aiglons se font dévorer par des Dogues largement dominateurs (0-1) pour la première défaite des Niçois à domicile cette saison.

Antonetti : « Simplement réaliste »
« Dans le football, il y a souvent deux périodes, analyse Frédéric Antonetti. Dans les périodes de succès, il faut savoir analyser sans s’enflammer et c’est ce que j’ai toujours fait. Et puis, il y a des périodes difficiles comme celle que nous traversons en ce moment. Il faut alors se remettre en question, continuer à travailler et à progresser. » Une ligne de conduite qu’a toujours suivie le coach, malgré les performances de ses protégés : « Je pense qu’on est monté très haut et que l’on a donné beaucoup d’espoir. Mais la difficulté, c’est d’être capable de rester en haut. Certains me disent que je manque d’ambition. Je suis simplement réaliste. Des équipes surprises qui sont deuxième ou troisième en décembre ou en janvier, il y en a toujours. Mais c’est en mai qu’il faut y être ! » Autrement dit, Frédéric Antonetti connaît les qualités, mais aussi les lacunes de son groupe : « Sur des terrains difficiles comme en ce moment, on s’est rendu compte que, sur le plan du combat physique, on avait des limites. Mais ce sont les limites du moment car je sens mon groupe fatigué. Peut-être que dans un ou deux mois, on sera plus frais, plus performants et que Lille aura un coup de pompe. » En attendant, les Niçois vont essayer de ne pas revenir bredouille de leur ultime déplacement de l’année à Toulouse. Privés de Letizi, Rémy (blessés), Apam et Rool (suspendus), les Aiglons tenteront de reprendre un peu d’altitude…

Fabrice Combes
Sport24