Le coup de froid

Les Aiglons ne se sont jamais remis du but encaissé dès la 3e minute, suite au penalty manqué de Diawara Face à des Troyens acharnés, Nice a trop subi ensuite pour espérer d'en relever durablement

A Troyes, stade de l'Aube,
Troyes bat Nice 1 à 0 (1-0)
pelouse grasse
10 078 spectateurs
Arbitrage de M. Khendek
But pour Troyes : Saifi (3e)
Avertissements à Troyes : Saifi (38e), Linarès (53e)
Avertissements à Nice : Varrault (17e), Pamarot (38e)

Troyes : Heurtebis - Régis, Danjou (cap), Bradja, Hamed - Benachour (puis Sanz 73e), Amzine, Linarès, Saifi (puis Amzine 70e) - Goussé, Leroy (puis Baticle 88e). Entraineur : Faruk Hadzibegic

Nice : Grégorini - Varrault (puis Scotto 84e), Abardonado, Cobos (cap), Pamarot - Everson (puis Ayeli 70e), Roy, Pitau, Bigné - Diawara, Cherrad (puis Mionnet 70e).
Entraineur : Gernot Rohr

Que se serait-il passé si Kaba avait marqué ?

On a beau être des inconditionnels des Aiglons, c'est malheureusement une question qui restera à tout jamais au... conditionnel. Car hier soir, dans ce stade de l'Aube qui portait les stigmates de l'hiver et avait les contours de la banquise (on exagère à peine !), le sort s'en est mêlé.

Et nos Niçois ont pris un sacré coup de froid, après le coup de massue infligé par Saifi dès la 3e minute (voir ci-dessous).

Vous parlez d'un scénario catastrophe !

Il aurait fallu avoir d'autres arguments que ceux affichés en la circonstance pour sortir de ce cauchemar annoncé.

Après une telle automutilation, Nice a subi. Nice a reculé. Nice n'a que trop rarement remporté les duels, face à des Troyens acharnés, dévorant chaque ballon pour mieux échapper à une relégation amorcée.

Courant avec la désespérance des condamnés, derrière ce maintien qui les fuit depuis le début de l'été.

« La voilà la victoire qu'on attendait ! Peut-être le déclic ! » avait beau jeu de clamer le speaker au coup de sifflet final.

En fait de déclic, c'est Nice qui s'est ramassé une claque. Gageons que dès après-demain, face à Sochaux, la fierté naturelle des Aiglons saura nous rendre une âme.

On l'a laissée, bien engourdie, dans une tribune gelée du stade de l'Aube...

Le jeu
Les Niçois étaient organisés selon leur schéma traditionnel : une défense à trois joueurs à plat, Roy évoluant un cran au-dessus (en retrait du milieu), tandis que Varrault venait renforcer le couloir gauche, dès lors que Troyes avait le ballon.

En face, même système défensif à trois, mais l'attaque auboise comptait trois pointes, Saifi se joignant au duo Goussé-Leroy.

Le but
2e minute : Danjou fait faute sur Malek Cherrad près de la ligne de but, sur la gauche d'Heurtebis. M. Khendek désigne le point de penalty. Diawarra s'élance mais frappe mollement du gauche, le gardien aubois se couche et repousse, Varrault ne peut reprendre efficacement. La contre-attaque se développe instantanément, le ballon file sur l'aile gauche, Goussé récupère et alerte Saifi qui reprend instantanément dans la surface, battant imparablement Grégorini.

Les occasions
23e : Bredja perd le ballon à 20m de ses buts, Cherrad récupère et centre pour Diawara seul dans la surface, dont la reprise passe à côté du but troyen.

44e : un corner à droite des buts de Grégorini, tiré par Benachour, atterrit au second poteau sur Laurent Leroy démarqué. La reprise de l'ancien Parisien passe de peu à côté du montant gauche niçois.

46e : frappe aux 20 mètres repoussée des poings par Grégorini.

63e : un ballon de Goussé sur la droite de la surface est récupéré par Linarès, seul aux 18 mètres, qui reprend d'une frappe sèche à ras de terre sur laquelle Grégorini se couche parfaitement.

73e : belle frappe de Roy aux 25m suite à un corner, mais le ballon du Niçois s'envole.

74e : tir de Leroy aux 18m bien capté par Gregorini.

84e : Ziani s'échappe plein centre et arme aux 25m mais sa frappe passe au-dessus

On a aimé
- L'accolade franche juste avant le coup d'envoi du match, entre Faruk Hadzibegic et Gernot Rohr qui ont discuté un petit moment ensemble.

- Que les Niçois ne se soient pas trop désorganisés à la suite du but encaissé rapidement. Une déviation de Cherrad (5e), une frappe (9e) et un coup-franc de Pitau (12e) sonnaient la révolte. Mais cela ne suffisait pas pour égaliser avant la pause.


On a noté
- Qu'offensivement - à l'image de ce qu'avaient tenté et réussi les Montpelliérains - les Troyens ont systématiquement choisi de passer par les couloirs, abreuvant leurs attaquants de ballons dans l'axe qui ont posé énormément de problèmes à la défense niçoise.

- Le coup de poker tenté par Rohr (comme à Marseille) faisant évoluer son attaque à trois (Mionnet, Diawara, Ayeli) lors du dernier quart d'heure.

- La grosse activité de Bigné sur son flanc droit. Le petit Breton a beaucoup tenté offensivement tout au long de la première période.

Hélas sans réussite, même s'il fut souvent appuyé par Pitau et relayé par Cherrad.

On a regretté
- Ce terrible renversement de situation, qui a complètement déstabilisé les Aiglons dès le coup d'envoi.

Et surtout réduit à néant tous les plans qu'ils avaient pu échafauder avant le match.

- La fébrilité de la défense azuréenne, plusieurs fois prise en défaut en première période, ce qui a couté deux cartons aux latéraux Varrault et Pamarot avant la pause.

- Les difficultés du milieu de terrain azuréen à tenir le ballon et créer du jeu, à l'image d'un Everson jamais décisif, du reste remplacé par Ayeli (70e).

Ce n'était pas le soir des guerriers du rond central...

Jeudi 6 février 2003
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