Stop ou encore ?

Lionel Letizi va-t-il s'effacer devant David Ospina lors de cette deuxième partie de saison ? Le gardien français sera-t-il prolongé à Nice ? Ou arrêtera-t-il sa carrière à 35 ans ? Letizi démarre 2009 des questions plein la tête…

Logiquement, David Ospina devrait être dans le but niçois samedi à Nancy. A 35 ans et en fin de contrat en juin, Lionel Letizi devrait ainsi laisser son poste à l'international colombien et s'effacer comme il l'avait fait devant Hugo Lloris par le passé. Mais la logique, dans le football… Quoi qu'il arrive, Letizi n'est en effet pas prêt à raccrocher les gants. Il a pris du plaisir à gagner dans le brouillard face à Arras après son retour de blessure. Alors en prendra-t-il en Lorraine samedi en championnat ? « Je le sais mais ce n'est pas à moi de le dire. Vous le saurez en temps voulu et il n'y aura pas un grand suspense. Mais ça ne doit pas sortir de ma bouche. » Antonetti surprendra-t-il son monde en alignant Letizi dans la surface ? Après l'excellent mois de novembre où le Niçois d'origine a été décisif, notamment à Saint-Etienne, les Aiglons ont connu une mauvaise passe en décembre durant l'indisponibilité de Letizi. Et ils ont retrouvé la victoire contre Arras en même temps que leur porte-bonheur. « Je ne pense pas qu'il y ait de relation de cause à effet, lâche Letizi à Football365. J'étais blessé. Ça m'aurait fait plaisir de jouer ces matchs-là et de terminer le mois de décembre car quand je me suis blessé, on était sur une bonne dynamique. Mais ça fait partie des risques du métier. »

Qu'il soit confirmé titulaire ou qu'il doive passer le flambeau, Lionel Letizi ne se voit pas encore en retraité, allant passer du temps sur les golfs avec son ami Jérôme Alonzo, se promener à cheval (une autre de ses passions) ou dîner le week-end en retraités avec son épouse chez Ronny, à Saint-Laurent-du Var. A 35 ans, le gardien international, quart de finaliste des Jeux Olympiques 1996, a encore le virus du football en lui : « Physiquement, je me sens bien. Tant que la santé est là, je ne vois pas pourquoi j'arrêterais. Ce serait dommage. Mais aujourd'hui, je suis en fin de contrat et je n'en sais pas plus que ça. » L'ancien gardien de Metz, du PSG et des Glasgow Rangers semble même prêt à continuer comme doublure de luxe. Mais seulement à Nice : « Je l'ai fait avec Hugo Lloris. A partir du moment où il y a un bon gardien devant moi, comme l'est Ospina, ça peut être intéressant. De toute façon, si je continue, ce sera à Nice. Je ne vois pas pourquoi je partirais. »

Père de famille attentif, homme responsable, Lionel Letizi se voit mal imposer un nouveau transfert à ses proches : « Déménager ? Il y a la famille qui rentre en ligne de compte », dit-il. Mais le délégué syndical de l'OGC Nice sait qu'il ne faut jamais dire jamais, lui qui avait été courtisé l'hiver 2007 par Lyon après la blessure de Coupet : « Si je continue, ça sera à Nice, répète-t-il. A moins d'un truc exceptionnel ! On ne sait jamais dans le football. Il y a tellement de surprises. » (rires) Les dés sont désormais dans les mains des dirigeants niçois. Eux qui ont parfois des difficultés pour attirer des joueurs à cause de leurs installations médiocres tiennent là un ambassadeur exceptionnel et en même temps un joueur important, sur le terrain comme dans le vestiaire. Alors, stop ou encore ? Réponse dans les prochaines semaines…