L’OGC Nice a dû attendre les dernières minutes pour décrocher sa qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue face au Havre (1-0), grâce à un but de Cédric Kanté.
Compte Rendu du match
Nice veut retrouver le Stade de France. Après leur échec en finale de la Coupe de la Ligue en 2006, les Aiglons sont déterminés à y retourner. Pour cela, le chemin pour y arriver ne semblait pas vraiment tortueux car s’ils éliminaient Le Havre, ils rencontreraient Vannes ou Metz en demi-finale. Autant dire que la voie était royale même s’il fallait se méfier des Normands, venus sans pression sur la Côte d’Azur et qui comptaient bien apporter un rayon de soleil à leur parcours chaotique en championnat.
Revault, seul contre tous
La partie débutait sans round d’observation. Les Havrais allumaient la première mèche mais jouaient de malchance en trouvant le montant niçois sur une reprise d’Alla (2e). Les apparences étaient cependant trompeuses car ce sont bel et bien les Niçois qui dominaient ce début de partie. Reposant sur la vivacité de leurs éléments, les Aiglons posaient pas mal de problèmes à la lourde arrière-garde havraise. Heureusement que les derniers de Ligue 1 pouvaient compter sur un Revault impérial, qui repoussait tout sur son passage, des tentatives de Rémy (6e) et Faé (15), à des frappes à bout portant d’Echouafni (16e) et Modeste (19e). Comme à son habitude, le portier vétéran permettait à son équipe de limiter les dégâts car la défense normande était peu rassurante. Offensivement, le constat étant le même, le HAC n’existait pas dans cette première période et laissait l’OGCN jouer à sa guise. Toutefois, la domination locale était stérile, les Niçois effectuant souvent les mauvais choix dans la dernière passe et rejoignant les vestiaires avec des regrets de n’avoir su profiter de leurs temps forts.
Kanté libère le stade du Ray
Au retour des vestiaires, la partie devenait plus débridée avec deux formations décidées à se découvrir. Rémy réalisait un festival côté droit et servait sur un plateau Hellebuyck qui voyait sa tentative s’écraser sur le poteau (48e). En plus d’avoir du talent, Revault avait la baraka et déteignait sur ses coéquipiers qui prenaient davantage de risques, sans néanmoins négocier correctement les contres qui s’offraient à eux, à l’image des tentatives non cadrées de Dieuze (49e, 53e). Cela ternissait le spectacle qui versait dans l’à peu-près entre les fautes incessantes et les approximations dans le jeu. Il fallait attendre le dernier quart d’heure pour voir les Aiglons se réveiller enfin, sous les invectives d’un Antonetti plus que remonté. Rémy enlevait trop sa reprise de la tête suite à un coup-franc de Hellebuyck (80e), tandis que ce dernier se montrait bien présomptueux sur une tentative des 30 mètres qu’il envoyait largement à côté (85e). La pression était intense et les hommes d’Antonetti allaient trouver la récompense de leurs efforts. Sur un corner de Ben Saada, Rémy déviait vers Kanté qui reprenait victorieusement du pied droit (1-0, 88e). Le défenseur niçois libérait le stade du Ray qui était tout près de déchanter dans la minute suivante mais Letizi sauvait les siens et délogeait de sa lucarne le coup-franc de Noro (90e). Nice arrache sa qualification mais, au vu du match, mérite d’accéder aux demi-finales de la Coupe de la Ligue.
Le jeu et les joueurs
L’OGC Nice, dans son traditionnel 4-3-3, a bien débuté la rencontre avant de baisser de pied sérieusement. Les Aiglons sont parvenus à donner un dernier coup de collier dans le dernier quart d’heure et ont été récompensés par un beau but de Kanté, par ailleurs très solide aux côtés d’Apam en défense centrale. L’entrejeu fut dépassé sur les contres havrais et seul Hellebuyck a réussi à se dépêtrer du pressing adverse afin de mener le jeu. Enfin, la vivacité de Rémy a fait du bien à l’attaque niçoise, l’ancien Lyonnais étant le seul à faire la différence individuellement.
Les Havrais étaient bien trop limités techniquement pour espérer décrocher mieux du stade du Ray. Si la défense ne fut pas à la hauteur, heureusement que «Papy» Revault était présent pour repousser toutes les offensives niçoises de la première période. Offensivement, les Normands ont connu des problèmes au niveau de la construction du jeu mais Noro aura apporté au niveau des coups de pied arrêtés. Seul Anin se sera signalé par ses provocations côté droit qui ont perturbé Rool. En attaque, Alassane était bien seul devant et l’entrée de Lesage n’a pas modifié la donne.
Teddy Vadeevaloo
Sport24