Alors que les supporters rêvent déjà d’une finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France, Frédéric Antonetti insiste sur l’importance du championnat, une compétition qu’il place en première place dans l’ordre des priorités avant la réception d’Auxerre.
- Frédéric, quel sentiment vous laisse la qualification de votre équipe pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue ?
Mis à part le match de Coupe de France à Arras qui s’est joué dans des conditions très particulières, les joueurs reprenaient la compétition après un mois de coupure. On partait sans avoir trop de repères. Dans ces conditions, on a fait un match très sérieux, avec beaucoup d’occasions. Il n’a manqué que les buts car sur la physionomie du match, la victoire est amplement méritée. Elle a simplement été longue à se dessiner. La faute à Revault, à un peu de maladresse et un manque de présence devant le but. Mais on a souvent déstabilisé notre adversaire et pour un match de reprise, c’est très positif. Je suis surtout très content pour les joueurs car ils se sont donnés à fond. C’est un match qui va nous faire du bien car on a retrouvé par moments les automatismes qu’on avait perdus ces derniers temps.
- Depuis l’ouverture du mercato, on entend que certains clubs souhaitent obtenir votre jeune attaquant Anthony Modeste. Il réalise d’ailleurs de belles prestations…
Modeste, il faut le laisser grandir, il n’a que 20 ans. Ca fait un mois qu’il fait de bons matches. Il a marqué contre Arras, il avait marqué contre Toulouse, il aurait pu marquer contre Le Havre. Il est en très nets progrès dans le contenu de ses matches. Strasbourg, Le Havre et d’autres clubs le voulaient en prêt. Quand nos jeunes intéressent d’autres équipes, cela signifie aussi que le club a franchi un cap. Mais j’ai décidé de le conserver. Il m’a dit qu’il souhaitait qu’on lui donne du temps de jeu. Mais on ne donne pas du temps de jeu… Il faut gagner du temps de jeu ! Et en ce moment, il marque des points.
- Après avoir franchi un nouvel obstacle et avant d’affronter une Ligue 2 en demi-finale de Coupe de la Ligue, vous devez pensez à la finale au Stade de France ?
On n’a pas de marge de manœuvre pour pouvoir se projeter aussi loin. On n’est jamais à l’abri et on ne gagne pas nos matches aisément. Quand on ne dispose pas de cette marge, il faut rester humble ! On affronte une Ligue 2 et on nous voit en finale. Moi, lorsque j’étais en Deuxième Division, j’étais arrivé en demi-finale de la Coupe de la Ligue et on avait «tapé» deux clubs de Ligue 1… Tiens, c’était d’ailleurs Nice et Le Havre ! Il faut beaucoup d’humilité. Placer un pari sur votre équipe favorite chez
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- Aujourd’hui, quel est l’objectif prioritaire de l’OGC Nice ?
On est 8e à trois points du 5e en championnat, demi-finaliste de la Coupe de la Ligue et toujours qualifié en Coupe de France. C’est bien, mais il faut continuer. Il reste encore quatre mois et demi. Et quatre mois et demi, c’est très long en football. La priorité c’est le championnat. Ensuite c’est la Coupe de la Ligue, puis la Coupe de France. Voilà l’ordre. Mais si on peut faire tout et donner du temps de jeu à tout le monde, il ne faut pas s’en priver. Plus il y aura de compétitions, plus cela fera vivre le groupe. Mais ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est la réception d’Auxerre. Car en championnat, on a un peu marqué le pas en décembre.
Fabrice Combes
Sport24