Nice fait l'essentiel

Sans se montrer transcendant, Nice domine Auxerre (2-0, buts de Rémy et Bamogo) et rejoint le PSG à la sixième place. L'AJA, qui subit sa quatrième défaite de suite, s'enfonce dans la crise.

NICE - AUXERRE : 2-0
Buts : Rémy (49e) et Bamogo (90e)

Nice a conclu samedi soir contre Auxerre une belle semaine. Qualifiés mardi pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue en battant Le Havre (1-0), les Azuréens se sont montrés encore à leur avantage face à l'AJA, en s'imposant sans trembler, mais sans se montrer non plus extrêmement dominateurs. Une rencontre qui a parfois provoqué des cris de colère de Frédéric Antonetti mais qui permet à ses joueurs de se rapprocher à quatre points de Rennes, dernier qualifié européen.

Ce match, les Niçois l'abordaient de la meilleure des manières. Bien mieux organisés que leurs adversaires, se reposant sur les infatigables Hellebuyck et Faé au milieu, et utilisant judicieusement les côtés, ils étouffaient les Auxerrois dans le premier quart d'heure, sans se créer non plus de réelles occasions de but. Après 15 minutes d'apathie, les joueurs de Jean Fernandez décidaient de se réveiller et c'est alors eux qui prenaient le match en mains et faisaient trembler les spectateurs du Stade du Ray, sur des frappes lointaines d'Oliech (19e, 22e) ou une pénétration d'Hengbart dans la surface (26e). La partie s'équilibrait, même si les Niçois étaient maîtres du ballon et les Auxerrois préféraient agir en contres. Mais au bout du compte, c'est sur un score nul et vierge que les deux équipes rentraient aux vestiaires.

Antonetti devient fou

La deuxième période débutait sur ce même faux rythme, ni réellement intense, ni totalement assoupi. Et c'est finalement un coup de pieds arrêté qui permettait aux Niçois de prendre l'avantage. Hellebuyck tirait le corner, Rémy tentait une première reprise du gauche, contrée. Le ballon revenait dans les pieds de Mouloungui, qui débordait à droite avant de remettre derrière lui sur Rémy, mais cette fois l'ancien Lyonnais ne ratait pas le cadre (1-0, 49e). Assommés, les partenaires de Pedretti mettaient dix minutes à revenir dans le match, mais sans inquiéter Ospina, qui passait une soirée plutôt tranquille.

Mouloungui remplacé par Traoré à la 64e, Rémy était replacé dans l'axe et pesait beaucoup plus sur la défense de l'AJA. Et même si Antonetti apostrophait vertement ses joueurs qui ne respectaient pas toujours ses consignes et se faisaient parfois peur, ce sont eux qui se créaient les dernières occasions du match. Par Rémy tout d'abord, qui voyait sa frappe du gauche flirter avec la transversale (86e), et par Bamogo, qui voyait lui sa reprise du droit suite à un centre de Diakité tromper une deuxième fois Sorin (2-0, 90e). Il n'en fallait pas plus à Auxerre, dont les bonnes intentions étaient restées stériles, pour se rapprocher un peu plus de la zone rouge.

LA DECLA : Loïc Rémy (attaquant de Nice)

"Il y a de nombreux points positifs dans cette victoire sur Auxerre. Tout d'abord, parce que ce succès nous fait un bien fou et puis d'autre part au plan personnel, je suis heureux d'avoir marqué. Comme devant Le Havre en quart de finale de la Coupe de la Ligue, nous avons fait le travail. Je me suis installé le mieux possible dans l'équipe niçoise, je ne pense pas en être une pièce maîtresse. Après mon indisponibilité sur blessures, j'ai bien sûr été très éprouvé dans les fins de match devant Le Havre en Coupe de la Ligue et face à Auxerre. J'ai puisé dans mes ressources et je sens tout à fait capable d'enchaîner les compétitions à venir".