Monaco a arraché une qualification amplement méritée pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, dimanche face à Nice (1-0). Les hommes du Rocher ont d'ailleurs montré un visage particulièrement séduisant afin de jouer l'AC Ajaccio (L2) au prochain tour.
MONACO 1-0 NICE
But: Licata (84e) pour Monaco
Jusqu'au bout ils y ont cru. Les gamins que sont Pino, Mollo ou encore Diaz n'ont pas relâché leurs efforts pour aller chercher une qualification en huitièmes de finale de la Coupe de France, dimanche face à Nice (1-0). Présentée sans plusieurs joueurs-clé comme Alonso, Leko ou encore Meriem, la formation entraînée par Ricardo a montré un visage particulièrement plaisant, très offensif, inspiré, bref tout ce que l'on attend d'une équipe possédant en son sein pléthore de jeunes talents. Le symbole de la domination outrancière des Azuréens a été Juan Pablo Pino. L'attaquant colombien a tout simplement fourni une prestation pleine, de la première à la dernière seconde.
En se procurant un certain nombre d'occasions (18e, 49e, 90e) et en étant surtout à l'origine de beaucoup d'autres, le joueur auteur de trois buts, cette saison en championnat, a éclaboussé de tout son talent la partie par ses courses, sa capacité à éliminer en un contre un ou encore ses passes assez souvent bien distillées. Après dix premières minutes d'observation, c'est encore lui qui a donné le premier coup d'accélérateur à son équipe et au match. Car les Niçois, eux, ont d'emblée affiché la couleur: attendre dans leur camp pour mieux trancher dans le vif leurs voisins avec Rémy, Bamogo ou Mouloungui. En dehors des éclairs de génie de Pino, le visage particulièrement convaincant de Yohan Mollo ou encore de Kévin Diaz, positionné en attaquant de pointe avec le Coréen Park, fut également à signaler.
Une délivrance bien méritée
Ce dernier s'est d'ailleurs montré le moins inspiré de tous les attaquants. Souvent battu sur les duels aériens, ralentissant le jeu au moment de donner un dernier coup de rein salvateur ou encore faisant les mauvais choix, Park s'est finalement fait voler la vedette par l'inattendu Alexandre Licata. A l'issue d'une énième percée dans des couloirs beaucoup utilisés au cours de la partie, Licata, à peine entré en jeu, crucifiait Lionel Letizi d'une tête parfaite, dans la dernière ligne droite (1-0, 84e). Le portier niçois ne pouvait que constater les dégâts. Il fut pourtant le dernier rempart indispensable d'une formation aux abois pendant la quasi-totalité du match, ne pouvant ressortir de son camp que de manière sporadique.
L'ancien portier de l'équipe de France a réalisé plusieurs parades décisives qui ont longtemps laissé entrevoir l'espoir du hold-up. Le casse a d'ailleurs failli avoir lieu pour les hommes de Frédéric Antonetti lorsqu'un but fut refusé à Remy, peu de temps avant que celui de Licata ne délivre Monaco (78e). Le geste de l'ancien Lyonnais fut beau mais il fut également coupable d'une faute. Cela n'enlève rien au fait que les huitièmes de Ligue 1 aient affiché un visage bien pâle, ce que leur entraîneur a admis à l'issue de la partie. Au contraire de la tour de Babel du championnat qui a probablement acquis un succès fondateur pour la suite de la saison.
Yassine BEN RAJEB
Eurosport