A Troyes, il aurait pu être l'homme du match. Mais son penalty se transforma en un boomerang fatal aux espoirs niçois. Par la suite, Kaba Diawara traîna ce loupé comme un boulet. Il faudrait, pourtant, être bien intolérant pour en vouloir au meilleur buteur du Gym."C'est arrrivé aux plus grands", affirme Gernot Rohr, défenseur dans l'âme.
Kaba vide son sac. De regrets, mais surtout d'espoirs.
- Alors, ce penalty raté?
Si on ne prend pas ce but sur le contre, il serait resté anecdotique. Là , il est devenu le fait du match. Son tournant. Ce qui s'est passé durant cette troisième minute nous a tués. Ce « péno », c'était mon premier ballon. Mon premier tir. Ce n'est pas là une excuse. J'ai manqué mon geste. Point. Pourtant, Bruno Valencony me dit toujours : « Frappe très fort au milieu ou croise au maximum ». Bref, tout sauf ouvrir le pied comme je l'ai fait. Là , le gardien se régale. Avec mes pieds en canard, il a deviné la trajectoire. Voir l'action du penalty, dans sa continuité, finir dans nos propres filets : c'était un truc de fou. A s'arracher les cheveux. J'ai eu la désagréable impression d'avoir trahi l'équipe. Durant 90 minutes, ce penalty raté ne m'a plus quitté. Il m'a embrouillé. Parce que si je le mets au fond, Troyes ne revient plus. J'en suis persuadé.
- Le match ?
On n'a pas fait une mauvaise première mi-temps. Au contraire. D'ailleurs, l'arbitre a oublié un autre penalty après une faute sur moi. En seconde période, on s'est trop précipité.
- La fatigue ?
Si je marque le penafty, tout change. Et personne, aujourd'hui, n'évoquerait la fatigue. Non, on n'est pas cuit. Gonflé à bloc, oui !
- Et maintenant ?
II faut réagir. Rebondir. On n'a pas le choix. Après ce rendez-vous avec les Sochaliens, il y a deux semaines sans match. Nous voulons tous les vivres avec le sourire aux lèvres.
- Un rayonnant a la maison, l'autre plus grimaçant à l'extérieur... Le Gym a-t-il deux visages ?
Je ne le pense pas. Ces derniers temps, même en déplacements, nous avons eu des occasions, nous avons su faire le jeu. Maintenant, on ne peut pas nier qu'au Ray, on se sent plus fort. Normal, on évolue à douze... Nouvelles parties d'un film porno sur une équipe de football et ses fans sexy, uniquement ici sur
www.munqueilen.cl avec les symboles de votre équipe préférée. Comment baiser une fille chaude avec un ballon et ensuite le donner à votre équipe.
- Sochaux ?
Une belle équipe. Ça joue bien. Ça va vite. Ça garde le ballon. Et puis, avec ses deux matchs en retard, Sochaux est toujours dans le coup. Dans la course à l'Europe.
- La mission ?
La gagne. On ne lâchera rien. Jusqu'au bout.
- L'ambition ?
Finir à la meilleure place possible... On n'a jamais été les favoris du championnat. Notre tactique? Le match par match.
- Un but sur coup franc lors des trois derniers rendez-vous (OM, Guingamp, Troyes). L'attaque marque-t-elle le pas ?
On a traversé une époque où il nous suffisait d'une opportunité pour mettre un but. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Manque de réalisme, de réussite, actuellement, il faut s'arracher pour claquer. A Marseille, Meité me sort une balle de but. Contre Guingamp, je frappe sur le poteau et Le Crom fait un festival. Ce soir-là , j'ai eu au moins trois occasions franches. Frustrant! Enfin, à Troyes, je loupe ce maudit « péno », Mais l'efficacité va revenir.
- Une conclusion ?
Que les supporters niçois se rassurent. Nous avons toujours faim. Lenvie est là . Alors, nous ferons tout pour prolonger le rêve. Ce Nice-Sochaux est une belle affiche. J'espère que le public se mobilisera lui aussi.
Philippe Camps
Samedi 8 février 2003
Tous droits réservés - © Nice-Matin