Même s'il a trouvé à Nice la stabilité après laquelle il courait depuis plusieurs années, l'avenir très flou des Aiglons pourrait pousser Habib Bamogo à quitter la Côte d'Azur cet été. Pour peut-être rebondir en Allemagne.
- Habib Bamogo, suite à toutes les critiques que vous aviez essuyées après votre défaite à Nantes, aviez-vous à cœur de vous racheter face à Saint-Etienne ?
Oui, c'est clair. Les gens avaient dit que nous étions en vacances juste parce que nous sommes passés à travers contre Nantes, mais ça arrive à tout le monde de passer à travers un match. Maintenant, vu que c'est un moment crucial du championnat et que nos deux matchs concernaient directement la relégation, les gens se sont permis de faire des commentaires. Personnellement, je n'ai pas joué contre Saint-Etienne (Ndlr : Il était blessé aux adducteurs) mais les gars ont bien répondu, c'est une bonne chose.
- Attachez-vous encore plus d'importance aux matchs à domicile en cette fin de saison ?
Oui, nous nous sommes dits que nous allions essayer de faire le plein de points à domicile sur ces derniers matchs. Pour le moment, c'est bien parti. A nous de continuer comme ça. Nous sommes des compétiteurs donc nous voulons gagner tous les matchs. Nous n'attendons rien de spécial mais nous aimerions faire mieux que l'année dernière. Nous avions 55 points, si nous terminons avec plus, cela ne pourra que faire avancer le club. Sur le plan personnel, je suis un peu moins performant en ce moment, donc je vais essayer de terminer fort.
- A votre arrivée, vous aviez évoqué votre envie de vous stabiliser à Nice. Est-ce toujours d'actualité ?
Oui, c'est toujours d'actualité (Ndlr : il est sous contrat jusqu'en 2011). C'est sûr qu'avec tout ce que l'on entend au sujet du club, je me pose forcément des questions. Mais en attendant de se reconcentrer sur mon cas personnel, j'attends que le championnat se termine. Est-ce que je pense déjà à mon avenir ? Franchement non, car je n'envisage pas spécialement de partir. Mon avenir est toujours à Nice pour le moment. C'est vrai que nous n'espérons plus rien mais nous ne pouvons pas abandonner l'aspect sportif comme ça pour déjà se pencher sur notre avenir personnel.
« L'étranger ça fait rêver »
- Craignez-vous davantage un départ de Frédéric Antonetti ou des joueurs clé de l'équipe ?
Le mieux pour tout le monde serait que le coach reste et qu'il garde les meilleurs éléments de l'équipe, car beaucoup de joueurs arrivent en fin de contrat. Pour le moment, même si on dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu, cela ne reste que des rumeurs tout ça. C'est la période qui veut ça, donc je ne me fais pas de mouron. Antonetti, c'est lui qui m'a permis de retrouver la stabilité et de me rapprocher le plus possible de mon niveau, sachant que ça n'a pas été facile. Ma carrière est loin d'être finie, mais sur cette étape de ma carrière, je lui dois quelque chose.
- Quid de la rumeur qui vous envoie à Auxerre, l'équipe entraînée par Jean Fernandez ?
Je me suis levé un matin et j'ai vu ça dans les journaux. Mais Auxerre a démenti.
- Malgré votre échec au Celta Vigo, pourriez-vous repartir un jour à l'étranger ?
Oui, l'étranger ça fait toujours rêver. Mais par rapport à ce que j'ai connu dans ma carrière, je ne partirai pas à l'étranger juste pour dire que je joue à l'étranger. Il faut de bonnes conditions, sinon autant rester en France.
« L'Allemagne est un championnat qui me plaît »
- Etait-ce ce que vous vous étiez dit quand vous aviez choisi Vigo ?
Non, mais j'étais à un moment de ma carrière où il fallait que je change d'air. C'était une expérience qui m'a permis d'apprendre que quand tu veux aller à l'étranger, il ne faut pas partir à l'aventure, mais choisir un projet stable qui te permettra d'avoir les cartes en mains pour réussir. Maintenant, je ne considère pas mon passage là -bas comme un échec. Ils voulaient même me garder mais je ne me sentais pas de faire une année en D2. Si le club s'était maintenu, je serais resté.
- Aujourd'hui, des clubs réputés comme Dortmund, Everton et l'Udinese s'intéressent à vous. Est-ce que cela vous fait réfléchir ?
Oui, ça fait toujours plaisir. Surtout que je suis en train de retrouver ma forme après une petite baisse de régime. La saison prochaine, je serai plus fort. Maintenant, il n'y a que le concret qui compte dans le foot, donc je ne m'attarde pas sur les noms qui circulent. Peut-être que l'Allemagne serait un championnat adapté à mes qualités. En plus, c'est un championnat attractif et qui monte en puissance. L'Angleterre aussi, pourquoi pas, mais en étant sûr de signer pour un bon challenge.
- Votre probable futur statut d'international burkinabé change-t-il la donne ?
Pour mon épanouissement et mon bien-être c'est capital pour moi d'être dans un club où je joue régulièrement. Pas seulement par rapport à la sélection. C'est bien beau de gagner de l'argent, mais si c'est pour être malheureux tous les jours de ma vie ce n'est pas la peine. Donc mon choix sera avant tout sportif, comme quand j'ai signé à Nice.
Aurélien CANOT
Football365