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Interviews :

Paisley : « Je n’ai pas triché »

Football365, le 30/07/2009 à 23h06

Nettement en deçà de son niveau lors d’une première saison en L2 particulièrement complexe à négocier, Grégory Paisley souhaitait absolument rejoindre un club de l’élite. Strasbourg n’étant pas monté, ce sera Nice.

- Grégory Paisley, votre tour des clubs de L1 se poursuit. Après Paris, Rennes, Le Havre, Sochaux, Metz, Troyes et Strasbourg, pourquoi avez-vous choisi de rejoindre Nice ?
En fait, ce n’est même pas un choix. Nice est tout simplement la seule opportunité que j’ai eue pour revenir en L1. Et je ne l’ai pas laissée passer. Je voulais vraiment rejouer en L1. Ma saison en L2 l’année dernière s’est plus ou moins bien passée. Je l’avais clamé haut et fort et j’ai assumé mes paroles, même si je sais que certains les ont estimées déplacées. En tout cas, je suis vraiment heureux de regoûter à l’élite.

- Avez-vous compris pourquoi vos paroles avaient été mal perçues à l’époque ?
C’est le milieu qui est comme ça. J’ai dit que j’avais l’impression de ne pas m’adapter à la Ligue 2 et que je me sentais comme un joueur évoluant à l’étranger. Donc je m’attendais à ce que cela ne soit pas perçu comme il le fallait par tout le monde. Maintenant, il ne faut pas non plus en faire tout un plat : je reste Grégory Paisley, un joueur de L1 et basta. J’ai découvert la L2 à 31 ans et je dois avouer que c’était compliqué. C’est un championnat complètement différent, avec d’autres armes. Moi, après dix ans de carrière, je n’avais été habitué qu’à jouer en L1. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures.

- Vous sentiez-vous vraiment perdu sur le terrain la saison dernière ?
Non, pas perdu. Mais ça change. Il n’y a pas trop de monde dans les stades, ça n’a rien à voir. Quand tu as connu de grosses ambiances, retomber dans des stades de 5 000 personnes, ça fait bizarre. On m’avait briefé et je partais avec de bonnes intentions. On m’avait dit aussi que quand je serais devant le fait accompli, cela allait me sembler complètement différent et qu’il faudrait que je m’y habitue. J’ai essayé. Je garde la tête haute par rapport à mon dernier mois en L2 car je n’ai pas triché et j’ai tout fait pour donner ce que je pouvais. A partir de là, j’ai la conscience tranquille.

- Qu’est-ce qui vous a le plus gêné en L2 ?
Disons que l’engagement est présent à tous les niveaux mais en L2, sans vouloir dénigrer quoi que ce soit, il y a davantage de longs ballons. Tu joues sur les deuxièmes ballons, c’est le combat permanent. En L1, si tu ne vas pas au combat, tu ne passes pas non plus mais c’est complètement différent. Ce sont des choses inexplicables, c’est comme ça. C’est pour ça que j’avais crié haut et fort dès l’année dernière que je voulais retrouver un club de L1 au plus vite. Je n’ai pas changé mon fusil d’épaule. Et quand l’opportunité Nice s’est présentée, j’ai sauté dessus.

« Je ne fais pas la fine bouche »

- Nice s’est-il positionné rapidement ?
Non, pas spécialement car le marché est compliqué maintenant. Et il y a tellement de joueurs sur la paille que quand tu es sous contrat, tu es heureux. Et je n’étais pas non plus à la rue car il me restait deux ans de contrat à Strasbourg. D’ailleurs, si Strasbourg était remonté en L1, je ne me serais pas posé la question car je me sentais bien dans ce club. Mais en tant que compétiteur n’ayant connu que la L1, j’avais forcément envie de rejouer à ce niveau-là.

- Auriez-vous pu tout de même repartir pour une saison en L2 avec Strasbourg si l’opportunité Nice ne s’était pas présentée ?
Oui car je ne snobe plus le truc. Le plus dur, c’était l’année dernière. Moi qui n’avais jamais connu ça, je l’ai connu. Donc je savais à quoi m’attendre si d’autres opportunités ne s’étaient pas présentées. Ça m’aurait pris la tête mais j’aurais été à cent pour cent avec le Racing et j’aurais fait mon max.

- Arrivez-vous à Nice comme successeur de Cyril Rool sur le côté gauche uniquement ou de nouveau dans la peau d’un défenseur polyvalent capable également d’évoluer dans l’axe ?
Non, la situation a été claire sur ma venue. Cyril Rool étant parti, je viens pour jouer au poste d’arrière gauche. Après, le coach connaît ma polyvalence et si jamais il y a un pépin, je serai présent. Mais ce qui m’importe surtout est de retrouver le plaisir de jouer en L1.

- Etes-vous d’accord avec ceux qui pensent que vous êtes meilleur dans l’axe que sur le côté ?
Non, c’est complètement différent. C’est le poste d’arrière gauche qui m’a permis de découvrir l’élite, j’ai fait toute ma formation à ce poste-là et si je suis passé par là, c’est qu’il y avait une raison. Sinon, on ne m’aurait jamais mis là. Et j’aime bien jouer latéral gauche, ce n’est pas du tout le même bagage que dans l’axe mais c’est super intéressant car tu participes davantage au jeu offensif. Si je n’aimais pas ce poste, je n’y aurais jamais joué. Après, c’est vrai que quand tu joues central, tu as des responsabilités différentes. Je sors de deux saisons pleines dans l’axe. Là, j’ai la possibilité de redécouvrir l’élite à gauche, je ne fais pas la fine bouche. Ce poste me convient aussi, ce n’est pas comme si l’on me demandait d’occuper un nouveau poste. J’ai quand joué quinze ans à ce poste-là donc ça va.

Aurélien CANOT
Football365







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