Rémy, bien dans sa peau

Après son transfert avorté à Lyon durant l'été, Loïc Rémy garde son état d'esprit irréprochable avec Nice, qui retrouve Bordeaux dimanche. L'attaquant, qui a déjà trouvé le chemin des filets et rêve d'Arsenal, espère signer un bon début de saison.

"Si j'ai la possibilité d'aller un jour à Arsenal... C'est le club qui me fait le plus rêver". Les supporters girondins peuvent souffler : ce n'est pas une déclaration de Marouane Chamakh mais bien de Loïc Rémy. Les deux attaquants ne devraient pas se croiser souvent ce dimanche sur la pelouse de Chaban-Delmas. Et pourtant, ils auraient des choses à se dire. Si les deux apprécient les Gunners, ils ont aussi animé la période de transferts durant l'été. Et si le Marocain vient tout juste d'annoncer qu'il ne quitterait pas la Gironde et attendra avant de rejoindre la Premier League, le buteur niçois a également connu des moments de doute quant à son avenir.

Lui ne voulait pas quitter son club, Nice. Mais l'approche de Lyon, où il a été formé et qu'il a quitté en 2008, l'ont fait vaciller. "J'aurais préféré qu'ils (ndrl : les dirigeants niçois) me disent : "Lyon a fait une offre, mais tu restes !". Là, je vois l'offre lyonnaise, la possibilité de retourner dans mon club, je ne vais pas le cacher, j'avais envie d'y retourner", avoue-t-il dans Nice Matin avec son naturel habituel avant d'ajouter : "Ce fut compliqué mais désormais je n'y pense plus du tout. Je suis bien content que ça soit fini."

Toujours aussi ambitieux

Aujourd'hui, la page est bel et bien tournée. Malgré les 15 millions d'euros proposés par l'OL, l'international tricolore, auteur de 11 buts la saison passée, a gardé les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Résultat : il a débuté sa saison pied au plancher avec un but d'entrée contre Saint-Etienne (0-2). Pourtant, il n'est pas rassasié. "J'ai marqué un but en deux matchs, c'est pas mal. On en veut cependant toujours plus. Je me sens bien, j'ai les jambes pour réaliser un bon début de saison ", prévient-t-il. Visiblement toujours aussi ambitieux...

Dans son esprit, rester sur la Côte d'Azur n'est de toute manière pas un manque d'ambition. Juste un moyen de poursuivre sa progression sereinement. Et de se tester sous la coupe de son nouvel entraîneur Didier Ollé-Nicolle. De découvrir un nouveau schéma et une nouvelle philosophie tranquillement. Dimanche face au champion de France, le technicien des Aiglons devrait encore le faire évoluer derrière Bagayoko, comme face à Rennes (1-1). Une nouvelle position qui ne lui déplait pas : "Dans ce système, on peut faire mal cette année parce que Baga (Bagayoko) impose un gros défi physique aux défenses adverses. Je peux donc en profiter derrière. C'est intéressant, on n'avait pas ce point d'appui la saison dernière."

Avant de retrouver Bordeaux et d'être une nouvelle fois sous les feux des projecteurs, Loïc Rémy a d'ailleurs faim. Et est persuadé d'avoir une carte à jouer : "Bordeaux ne va pas défendre à la maison. Ça sera à nous d'aller créer la surprise, d'autant qu'ils restent sur une série impressionnante. Je pense qu'il y aura des espaces, à nous de saisir l'opportunité, de marquer sur un contre. On avait eu pas mal d'occasions la saison passée." En clair: un match idéal pour cet attaquant moderne qui allie parfaitement vitesse, technique et aime prendre les espaces. Après, il sera temps de parler d'Arsenal avec Marouane Chamakh...

Glenn CEILLIER
Eurosport