Nice coule à pic

Après avoir été giflé par Bordeaux (4-0), Nice a tendu l'autre joue, samedi face à Montpellier (0-3). Les hommes de Didier Ollé-Nicolle ont pris sept buts en deux matches et étalé au grand jour de sacrées lacunes.

Et dire que Nice a failli s'en sortir... Si jamais la bêtise de certains supporters montpelliérains - reconvertis en lanceurs de bombes agricoles - avait poussé Laurent Duhamel à mettre fin à ce Nice - Montpellier à vingt minutes du terme, les Aiglons auraient sans doute pris trois points sur tapis vert. C'eut été drôlement cruel pour le MHSC et complètement immérité pour des Niçois qui ont touché du doigt le néant. Baladés par un étonnant promu (0-3) après avoir pris une volée à Bordeaux lors de la journée précédente (4-0), les hommes de Didier Ollé-Nicolle sont aujourd'hui au point mort.

Quinzièmes du Championnat de France de Ligue 1 après quatre journées, rien de rédhibitoire sur le fond, les Niçois inquiètent surtout au niveau de la forme. Aussi bien les supporters et les observateurs que Didier Ollé-Nicole. Le successeur de Frédéric Antonetti essaie de trouver une explication au naufrage des siens. Pour lui, la responsabilité est partagée : "Aucun joueur n'a évolué à son vrai niveau. Il y a eu des carences collectives. Je les assume, c'est moi qui ai fait les choix. Mais il y a également eu trop de lacunes individuelles, je pense aux erreurs grossières sur les deux premiers buts. Trop d'approximations aussi dans les déplacements. Nous avons rendu une copie blanche. Nous avons tous été en dessous."

"Ridicule"

Après une première victoire obtenue à Saint-Etienne (1-2), Nice semblait pourtant reparti sur des bases dignes de l'ère Antonetti. Mais la machine s'est rapidement grippée et, aujourd'hui, se retrouve à l'arrêt. Fautes techniques, envie laissée au vestiaire et erreurs individuelles ont rythmé la soirée du Gym. Un accident ? Peut-être. Mais l'inquiétude s'est désormais installée dans les rangs azuréens. "Comment ne pas l'être après ces deux claques successives ? A moi de trouver les mots justes et la bonne formule pour remonter mon groupe. Un groupe jeune qui lui aussi est très abattu", a reconnu Ollé-Nicole après la partie.

Pour relever la tête, Nice va également devoir trouver un semblant de stabilité, défensif notamment. En quatre journées, l'arrière-garde niçoise a changé à... quatre reprises. Difficile de trouver des automatismes dans ces conditions-là. Ollé-Nicole veut bien le croire mais pensait bien faire en changeant son fusil d'épaule. "Des joueurs m'avaient donné des signes de forme lors des entraînements, d'autres des signes de fatigue, tel Ben Saada. Je pensais avoir trouvé une bonne stratégie. Quant au plan défensif, un seul footballeur n'était pas à sa place. J'avais pris cette option pour conserver au moins trois éléments à leur poste. On s'est mis trop vite en défaut ce qui a permis à Montpellier d'être en pleine confiance. Il y a eu des explications entre nous à la mi-temps et un changement tactique. Mais je crois qu'on aurait pu tenter n'importe quoi ce soir sans rien y changer. Nous avons frisé le ridicule."