Presse :
Nice : une foi sans fin
Nice-Matin, le 24/02/2003 à 14h32
Un très bon point à Furiani, et plus que dix journées : les Aiglons pensent désormais à faire le plein à domicile. Ils sont à la lutte pour les places européennes avec rigueur, joie de vivre et simplicité, comme d'habitude
Cette fois, c'est promis, fini. A dix journées du but, Gernot Rohr ne parlera plus de maintien...
« Pour que Le Havre et Ajaccio nous rattrapent, il faudrait qu'ils récoltent 17 points et que nous n'en marquions plus un seul en dix journées. Très honnêtement, je n'y crois pas... », souriait à chaud l'entraineur, dans un vestiaire de Furiani inondé d'une joie méritée. L'annonce n'a évidemment rien d'une surprise. Seulement, la petite histoire retiendra que c'est à Bastia que le coach a « officiellement » levé le voile des ambitions.
Des Aiglons libérés après la pause, insatiables, alors qu'on les disait diminués. Bastia aura effacé une frustration : Marseille, l'impossibilité à revenir après un but encaissé dans les arrêts de jeu avant la mi-temps, comme à Furiani.
La serviette autour du cou, assis à côté de la porte du couloir, Yoann Bigné avait déjà une petite échappée en tête. « Le prochain match au Ray contre Nantes sera capital. Il faudra prendre les trois points pour nous conforter dans les premières places ».
Avec ses onze matches nuls au compteur (le record, avec Lens), le Gym n'a pas exploré comme d'autres (l'OM, en particulier) tous les bénéfices de la victoire bonus. On chipote, vous trouvez ? « Un nul à Furiani, c'est très bien, mais s'il n'y avait pas eu ce but éclair juste avant la pause, il y avait la place de gagner », notait Pancho Abardonado, battant inépuisable.
Plus ressenti depuis trois journées, le gout de la victoire manque déjà fortement à nos Aiglons. C'est ainsi. Pas de déclarations péremptoires. Mais toujours cette formule à eux, faite de bravoure, de simplicité, de joie de vivre et d'ambition. Il y a des signes qui ne trompent pas, sur le destin voulu par ces promus venus de nulle part... « En pensant à tous les efforts accomplis jusqu'ici, ce serait trop bête de ne pas réussir la fin. On veut que cette saison reste à jamais un souvenir à part dans nos carrières », soulignait Kaba Diawara, l'homme de pointe, qui pesa jusqu'à la dernière seconde devant le but de Penneteau...
Mionnet au milieu : une option d'avenir
L'OGCN demeure donc cet incomparable pourvoyeur de rêves. Et le président Maurice Cohen compte de nouveau sur un stade du Ray « plein comme un œuf » pour dompter les Canaris. Dans l'ATR 72 du retour des Niçois, hier matin, Gernot Rohr scrutait le classement du journal..
« Des places européennes au 10e rang, tout va se jouer dans un mouchoir », note le coach de ces Aiglons haut perchés. « En admettant que Sochaux, Bordeaux, Auxerre et Lens remportent leur match en retard, on peut se retrouver 8e. Pour viser haut, il faut désormais récolter un maximum de points à domicile. Par rapport à nos adversaires directs, on aura l'avantage de recevoir Lyon, Auxerre et Bordeaux, et de jouer un derby à Monaco, avec l'appui de tous nos supporters ».
Un Gernot Rohr qui aura signé son « action du match » : la rentrée de Malek Cherrad, à la place de Bakari, suivi de l'égalisation du grand Malek, six minutes plus tard. A cet instant, Mionnet avait reculé d'un cran, occupant en fait la place d'Everson en milieu gauche. Une formule qui pourrait être reconduite vendredi. « Depuis quelque temps, on essaye de se positionner plus haut sur le terrain », note le coach. « La présence de Mionnet, derrière les attaquants, nous donne davantage de solutions offensives ». L'ancien Sedanais y voit aussi des avantages. « Face aux grands gabarits, ce n'est pas toujours évident devant. Un peu en retrait, je peux participer davantage au jeu ».
Si l'appel d'Everson sera jugé le 4 mars, José Cobos effectuera son retour contre Nantes, et Noé Pamarot garde espoir, au prix d'une rééducation menée tambour battant. Après un jour de repos, les Aiglons reprendront l'entrainement demain matin à Charles-Ehrmann.
Le cœur toujours aussi conquérant, vous l'aurez compris...
François PATURLE.
Lundi 24 Fevrier 2003
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