Auteur d’une belle partie, les Merlus ont étrillé une formation niçoise à l’agonie (4-1). Si tout va pour le mieux pour Lorient (6e) qui suit le wagon de tête, Nice (19e) plonge sérieusement dans la crise.
Lorient – Nice 4-1
Lorient : Mvuemba (40e), Vahirua (48e) Diarra (77e) Gameiro (89e)
Nice : Rémy (61e)
A voir la pauvreté du jeu affiché par les Niçois face à Lorient, on comprend mieux leur place de relégable. Battus 4 à 1 par les Merlus, les Azuréens repartent comme ils étaient arrivés, plein de doutes dans la tête. Absent des débats en première période, Nice n’avait pratiquement pas envoyé un seul ballon dans la surface adverse jusqu’à ce que Rémy, isolé en pointe, tente une frappe en angle fermé (31e). Avant et après, Nice n’a rien montré ! On a alors assisté à un cavalier seul des Merlus avec une litanie d’occasions de but. Sur un corner d’abord, Hellebuyck sauvait sur sa ligne une déviation de Gameiro (10e) puis Vahirua ratait l’immanquable seul devant Ospina (12e). Amafiltano d’une frappe contrée (18e), Gameiro d’un pointu (33e) ou Vahirua d’un coup franc enveloppé (35e) auraient pu ouvrir le score mais ce privilège revenait à Mvuemba d’une frappe limpide aux 16 mètres (1-0, 40e). Formé à Rennes, le jeune milieu de terrain profitait d’une belle combinaison entre Gameiro et Vahirua. Lorient menait donc 1 à 0 à la pause en toute logique. Et encore, le score était peu flatteur pour les Lorientais.
Nice pouvait encore espérer revenir en seconde période mais le but de Vahirua dès la reprise semblait assommer totalement une équipe à l’agonie. Sur ce but, Gameiro baladait Paisley pour trouver Mvuemba, qui laissait passer pour le Tahitien (2-0, 48e). Abasourdis les Aiglons, pas tant que ça sur le moment et Rémy redonnait même l’espoir à son clan sur un maitre coup franc (2-1, 61e). Didier Ollé-Nicolle tentait alors le coup de Valenciennes en faisant entrer pléthore d’attaquants mais ni Bagayoko, ni Poté ne se procurait la moindre occasion. Le miracle n’avait pas lieu et c’était au contraire Lorient qui déroulait. Diarra, servi idéalement par Gameiro, n’avait plus qu’à pousser le ballon dans les buts (3-1, 77e). Pour couronner le tout, le petit attaquant de poche morbihannais y allait de son petit but sur une merveille de frappe croisée (4-1, 89e). Nice a vécu un véritable cauchemar, pas sûr que la clémence des dirigeants de l’OGC Nice ne suffise cette fois-ci à sauver Ollé-Nicolle.
Le joueur du match
Pas facile de ressortir un nom d’une équipe qui pratique un tel football collectif. On pourrait parler de Mvuemba, très actif dans l’entrejeu ou même de Diarra, très percutant sur son côté gauche. Mais Kevin Gameiro, encore intenable, aura marqué le match de son empreinte. Buteur, passeur décisif et hyper actif sur tout le front de l’attaque bretonne, le natif de Senlis a encore une fois montré toute l’étendue de son talent.
Yoann Palej
Sport24