Après un début de saison difficile, Loïc Rémy a repris sa marche en avant. Samedi face à Lyon (4-1), le buteur a réussi une grande partie et pris un peu plus conscience de son importance dans l'effectif du Gym. "Je dois tirer le groupe vers le haut", reconnait-il.
Nice ne s'était pas trompé. L'été dernier, après le départ de Karim Benzema, Lyon avait fait le forcing pour récupérer Loïc Rémy. Les Rhodaniens, qui avaient vendu l'attaquant à l'OGCN pour 8 millions en 2008, étaient prêts à mettre 15 millions sur la table pour faire revenir Rémy au bercail. L'attaquant avait bien envie de faire un nouveau crochet par Lyon. Mais le Gym ne l'avait pas lâché. Et a eu raison. Le match de samedi l'a définitivement prouvé aux dirigeants azuréens. Face à son club formateur, Loïc Rémy a été dans tous les bons coups... ou presque. L'international français a réussi une partie quatre étoiles, marqué une fois et délivré deux passes décisives, dont l'une au malheureux Aly Cissokho. A l'arrivée, Nice a mis une raclée à Lyon (4-1) et s'est donné un sacré bol d'air après quelques semaines difficiles.
"Gagner 4-1, on n'y pensait pas. Mais ce résultat reflète bien ce que nous voulons faire cette saison. Malgré nos questions sur notre début de championnat difficile, nous avions tous un bon état d'esprit. Le coach a beaucoup insisté sur le fait que devant un adversaire comme l'OL qui aime bien jouer, il fallait lui limiter les espaces et soigner notre repli défensif, ce que nous n'avions pas toujours su faire. Les consignes ont été respectées. On a tous bossé. Il faudra reproduire cette prestation le plus souvent possible. Nous avons eu un vrai instinct de compétiteur", s'est réjoui Loïc Rémy qui, beau joueur, a également reconnu que le match d'Anfield avait entamé les Lyonnais.
Pas de revanche, de la motivation
Après un début de saison assez moyen, sans doute lié à son transfert avorté à Lyon et aux difficultés collectives niçoises (ndlr : le Gym pointait à la 19e place après neuf journées), Loïc Rémy s'est remis dans le droit chemin, comprenant que son rôle dépasse celui d'un simple joueur sur le terrain. Le buteur (5 réalisations en L1) est l'un des capitaines de route de Nice : "Je sais que je dois tirer le groupe vers le haut. En début de saison, j'avais tendance à baisser les bras dès qu'on encaissait un but", reconnait-il avec franchise.
Aligné à droite de l'attaque du Gym, Rémy a fait très mal à des Lyonnais qui n'avaient plus encaissé quatre buts en Ligue 1 depuis plus de trois ans et demi (Lille, 4-0). Mais sans esprit de revanche. Juste une once de motivation supplémentaire : "Lyon, c'est mon club formateur, donc c'est déjà particulier. Les évènements du dernier mercato, le fait que je n'ai pas pu, auparavant, évoluer là -bas comme je le voulais, tout cela a compté. Mais je ne suis ni revanchard, ni aigri. Je ne regrette vraiment pas d'être resté à Nice." Le contraire est également vrai.
Maxime DUPUIS
Eurosport