Nice braque le PSG

Grâce à une réalisation de Loïc Rémy sur un centre parfaitement ajusté de Mounier (88e), le PSG a perdu une belle occasion de revenir dans la première moitié de tableau en s'inclinant contre Nice au Parc des Princes (0-1). Pourtant, les Franciliens auront longtemps eu la mainmise sur cette rencontre mais ni Erding, ni Giuly, ni Sessegnon, qui ont tous trouvé les montants d'Ospina, n'ont pu faire basculer le match en faveur de leur club. Avant d'aller défier l'OM au Vélodrome, le 20 novembre prochain, le PSG pointe désormais au 12e rang. 10e, les Aiglons restent sur trois succès de suite...

Après le succès contre Sochaux (1-4) dans un 4-2-3-1 encore inédit pour le PSG cette saison, Antoine Kombouaré, le technicien kanak, était attendu au tournant pour savoir s'il allait, oui ou non, de nouveau faire confiance à ce schéma tactique. Séduisant dans le jeu lors son succès dans le Doubs, le club de la capitale était ainsi invité par son entraîneur à reproduire le même plan de jeu, ce samedi contre Nice, sur sa pelouse du Parc des Princes. Stéphane Sessegnon, souvent confiné sur le côté gauche depuis le début de l'exercice, prenait l'axe tandis que Ludovic Giuly et Péguy Luyindula prenaient les ailes en soutien du seul Erding en pointe. Christophe Jallet reculait quant à lui d'un cran pour prendre le poste de Marcos Ceara alors que Clément Chantôme retrouvait une place de milieu relayeur au côté de Claude Makelele.

Et dans une première période rythmée et engagée, les Parisiens ont souvent produit l'essentiel du jeu devant des Niçois bien décidés à jouer leur carte à fond sur la moindre miette laissée en contre-attaques. A ce petit jeu-là, les Aiglons n'étaient d'ailleurs pas loin de réussir leur coup en se procurant les deux meilleures opportunités juste avant le repos. Toujours englués dans la seconde moitié du classement, il ne fallait d'ailleurs pas attendre des Aiglons conquérants sur la pelouse du Parc.

Makelele suspendu contre l'OM

Inspiré dans les transmissions de balle dans l'entame de match, Paris peinait toutefois à apporter le danger sur le but de David Ospina, malgré un Christophe Jallet présent sur le plan offensif dans son couloir droit. L'ancien Lorientais était d'ailleurs le premier à se mettre en évidence sur un centre fuyant au cordeau. Le portier colombien intervenait toutefois devant Erding pour écarter cette première incursion (4e). Bien décidé à écarter le jeu sur les ailes pour profiter de sa domination territoriale et de sa maîtrise du ballon, le PSG sollicitait souvent le latéral droit sur son aile. C'était encore lui qui ajustait un centre en première intention pour la tête de Chantôme. Buteur contre Sochaux, le milieu relayeur ne s'appliquait toutefois pas suffisamment pour mettre le dernier rempart adverse en difficulté (16e). Dans une première période bien maigre en occasions de but, Claude Makelele, de retour de suspension, se mettait alors en évidence pour un tacle bien appuyé sur Mamadou Bagayoko (26e). L'ancien Madrilène écopait d'un jaune synonyme de suspension automatique pour le prochain match, un certain OM-PSG prévu le 20 novembre.

Claude Makelele nerveux, Paris pouvait néanmoins s'appuyer sur Grégory Coupet et Mamadou Sakho pour écarter les rares occasions azuréennes. L'ancien Lyonnais détournait d'abord un boulet de canon de Rémy sur l'aile droite (32e), avant de voir Sakho le suppléer par une intervention propre et nette sur Bagayoko (44e).

Sakho, le moment d'absence

Calme sur sa première intervention du match, Sakho est alors loin de se douter qu'il commettra l'irréparable lors d'une seconde période pourtant largement en faveur des Parisiens. Car, en plus de dominer une équipe azuréenne dans sa propre partie de terrain, le club de la capitale accélère et parvient enfin à percer l'arrière-garde des Aiglons. Et si Paris n'ouvre pas la marque, l'équipe entraînée par Antoine Kombouaré le doit surtout à la maladresse de ses attaquants. Erding est d'abord trop court sur un centre de Jallet. Excentré sur son côté droit, le latéral trouve l'international turc qui ne peut que claquer sa tête sur le montant gauche d'Ospina (54e).

Si Mounier bute à son tour sur Coupet après une belle percussion dans l'axe (56e), le match s'emballe et Paris rate par deux fois le but de la libération. L'ancien Sochalien malheureux, Ludovic Giuly prend ensuite ses responsabilités mais rate le cadre pour quelques millimètres sur une belle ouverture de Luyindula. De demi-volée, l'ancien Romain claque un ballon sur la transversale d'Ospina (61e) avant que Sessegnon ne fasse trembler la barre niçoise sur un missile de 20 mètres (72e). Mal payé malgré les efforts fournis, le PSG cède alors à la panique quand le Gym part en contres dans les deux dernières minutes du temps réglementaires. Catastrophique la saison passée contre le club de la capitale, Loïc Rémy se fait alors un plaisir de profiter de l'absence au marquage de Sakho au second poteau pour fusiller Grégory Coupet (88e). Comme le PSG, Mamadou Sakho n'apprend pas de ses erreurs. Tenu en échec par Nancy alors que le défenseur central avait déjà oublié Hadji dans son dos, le 3 octobre dernier, le PSG a cette fois-ci subi les affres de la défaite. Contre l'OM, le 20 novembre prochain, le PSG va devoir corriger sa copie sous peine de vivre une autre désillusion...

Grégory HANGARD
Football.fr