Journée de la flamme

Face à des Lensois invaincus en 2003 et qui font figure d'épouvantail à domicile (13 buts en 4 matchs à Bollaert), le Gym essaiera d'abord de justifier sa pugnacité défensive avant d'espérer mieux. Rohr attendra l'ultime moment pour aligner éventuellement Diawara.

La saison touche à sa fin mais pas question de repos. Les guerriers devront patienter.

Car il reste encore quelques noms ronflants inscrits sur la feuille de route des Aiglons.

Cette équipe de Lens, qui nous occupe, en fait partie manifestement.

Un coup d'œil au parcours actuel des Sang et Or suffirait à convaincre le dernier des béotiens du football.

Les coéquipiers de Sibierski, non contents d'être invaincus en 2003 (huit matchs sans défaite), affichent des statistiques pour le moins efficientes à domicile : 13 buts marqués en 4 matchs depuis la trêve !

Autant dire qu'il ne fait pas bon se présenter à Bollaert sans munitions : Sedan et Montpellier y ont subit les mêmes vexations (4-0), quand Lyon et Bordeaux ont pu y partager les points, faisant montre d'une efficacité salvatrice (2-2 et 3-3) !

Voilà planté le décor. Il n'est guère hospitalier, vous en conviendrez avec nous.

Y aurait-il là de quoi affoler une volée d'Aiglons, comme autant de moineaux qu'on effaroucherait d'un geste de la main ?

Evidemment non. S'agissant d'une équipe qui a su thésauriser à Paris, Auxerre, Lyon, Nantes ou même Bastia récemment.

Mais ces Aiglons qui surent rouler carrosse en de si belles enceintes sont les mêmes que l'on croisa en panne sèche d'inspiration à Sedan, Bordeaux, Marseille ou même Troyes...

Rohr : « On ne gagne pas, mais on ne perd pas non plus »

Bien malin en fait qui pourrait dire ce que Lens - Nice nous réserve.

Gernot Rohr, peut-être ?

« Ce qui est sur, c'est que ce sera un grand match, dans un stade plein, face au vice-champion de France. Lens est une équipe impressionnante de puissance et de technique, on se souvient au match aller d'une rencontre assez éprouvante, avec un gros pressing tout terrain, des duels permanents au sol comme dans les airs. Mais toujours fair-play avec l'esprit qui caractérise Joel Muller. Comme toutes les équipes qui ont joué la coupe d'Europe en début de saison, les Lensois refont surface actuellement.

« A nous de faire en sorte de ne pas revenir bredouilles. C'est vrai qu'on n'a pas gagné depuis quatre matchs, mais on n'a pas perdu non plus... »

A vrai dire, nous ne sommes guère plus avancés.

Joel Muller, alors ?

« Notre invincibilité n'a d'intérêt que lorsqu'on gagne beaucoup de matchs, mais nous avons accumulé les nuls ce qui nous bloque, bien que nous ayons trouvé un équilibre dans le jeu.

« Notre objectif actuel est la cinquième place qui sera peut-être synonyme d'UEFA, mais pour l'atteindre il faut déjà battre Nice, un adversaire direct. Ce sera un match plus ardu que les précédents. Les équipes alignées en 4-4-2 nous laissaient une possibilité de jeu alors que là, face aux Niçois, il va falloir trouver la faille face à un vrai bloc, par du jeu rapide et précis. »

Bel hommage du nordiste à la marque de fabrique azuréenne, sans que l'on sache pour autant ce qui se trame derrière ce discours poli mais convenu.

Lens - Nice, que voulez-vous qu'on vous en dise de plus ?

Qu'un nul satisferait pleinement les Niçois, mais ça, vous l'aviez deviné.

Que Gernot Rohr attendra le dernier moment (« peut-être même l'échauffement d'avant-match » précisait-il hier) pour décider de titulariser ou non Diawara, toujours en délicatesse avec sa cheville.

Mais ça, vous vous en doutiez.

Lens - Nice, c'est bien simple, on vous en dira tout - ou presque - demain, ici même, dans ces colonnes.

A commencer par le résultat.

Christophe DEPIOT
Samedi 08 Mars 2003
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