Presse :
Parité totale
Football365, le 08/03/2003 à 23h36
Comme au match aller, Lensois et Niçois se sont quittés sur un score nul et vierge, samedi soir à Bollaert. Lens, qui a eu beaucoup de mal à faire le jeu sur sa pelouse, a beaucoup poussé dans le dernier quart d’heure. Mais c’est Nice qui fait la bonne affaire. A voir aussi, le film du match
Il y a des matchs comme ça. Des matchs où les ballons flirtent avec les poteaux ou les lignes sans pénétrer au fond des filets, où les gardiens sortent tout au prix de parades magnifiques et où un dernier défenseur est toujours là pour empêcher son adversaire de prendre le dessus. Ou tout simplement des matchs où les deux équipes opposées manquent de réalisme. Comme on veut. Rendez-vous compte ! En un peu plus de 190 minutes de jeu, match aller et retour cumulés, ni le Racing Club de Lens, ni l’OGC Nice ne sera parvenu à marquer le moindre but au gardien d’en face. Un comble lorsque l’on sait que la dernière fois, cette saison mise à part, que les deux formations s’étaient rencontrées (en 1996 à Bollaert), elles s’étaient également neutralisées : 0-0.
Comme Nice (qui a signé samedi son treizième match nul) l’avait fait au match aller au Stade du Ray, Lens (qui a concédé samedi son… treizième match nul) a pourtant tout donné pour tenter d’inscrire ce sacré but qui aurait, à n’en pas douter, donné la victoire aux Sang et Or. Le problème pour Joël Muller et ses hommes est que ce sursaut d’orgueil n’est intervenu que durant un dernier quart d’heure au cours duquel l’entraîneur lensois avait joué ses derniers atouts en faisant entrer en jeu Thomert et Utaka. Dans cette fin de match qui aurait pu voir Cherrad ruiner tout suspense sur une contre-attaque (83eme), Sibierski n’a pas tenu en place. Constamment dans les airs, le meneur de jeu du Racing a joliment repris trois centres précis du crâne. Deux de ses coups de tête sont passés au dessus (85eme et 88eme). Le troisième, superbe, a été dévié in extremis par Barul, bien placé sur sa ligne.
Grâce notamment à cette dernière intervention réflexe de son milieu de terrain, Nice a réalisé une belle opération face à une équipe qui est généralement difficile à manier à domicile. Très heureux à en voir leur joie manifestée dans les vestiaires, les Niçois ont très bien géré leur match. Les hommes de Gernot Rohr ont très souvent eu le ballon dans les pieds et l’ont gardé, obligeant leurs adversaires, vite émoussés, à courir dans le vide. Sans une parade exceptionnelle de Itandje, déviant le coup-franc terrible d’Everson sur sa barre, le GYM aurait pu réussir ce que seul Guingamp a réussi. Finalement, pour Nice, toujours présent dans le « club des cinq » de tête, le plus important était de maintenir Lens à distance (46 points contre 43). Ce qui a été fait.
Dans les coulisses du Stade Felix-Bollaert
- Kaba Diawara a été contraint de déclarer forfait au tout dernier moment alors que son nom avait été inscrit par son coach sur la feuille de match. L’attaquant niçois, qui devait débuter la rencontre, s’est blessé à la cheville lors de l’échauffement et a laissé Cherrad évoluer seul en pointe.
- « Ala Ka Noloyake ». Ce qui signifie en malien : "Que Dieu te donne force et santé". C’est par cette banderole qu’une faction de supporters lensois a tenu à apporter tout son soutien à son défenseur Adama Coulibaly, victime d’une fracture du péroné et d’un arrachement des ligaments de la cheville (dix à douze mois d’arrêt) suite à un tacle par derrière du Montpelliérain Michalowski.
- Samedi soir contre Nice au stade Felix-Bollaert, l’attaquant lensois Daniel Moreira a disputé son deux-centième match en Ligue 1. Passé par Valenciennes et Guingamp avant de rejoindre le club du président Martel, l’international A a débuté le 10 août 1996 en Première Division. C’était avec Guingamp au stade du Roudourou contre Montpellier (0-0).
Aurélien CANOT
Samedi 08 mars 2003
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