Mounier : « Ma 1ère saison pleine »

En marquant, à Toulouse (2-0, 30e j.) dimanche dernier, son premier but depuis qu'il a rallié Nice, Anthony Mounier, 22 ans, a contribué au troisième succès d'affilée des Aiglons en Ligue 1. Il revient sur le réveil du Gym, qui reçoit Sochaux ce samedi (19h00).

- Anthony, ce premier but sous le maillot niçois a dû vous faire plaisir ?
Evidemment, ça fait longtemps que je l'attendais (Mounier avait déjà marqué deux fois en L1, pour Lyon). J'espère que ça va continuer...

- Etait-ce important pour vous de marquer alors que vous n'étiez plus titulaire depuis huit matches et que vous avez été aligné d'entrée à Toulouse en l'absence de Loïc Rémy ?
C'était important de marquer pour l'équipe. Nice a connu un passage difficile et ça va mieux maintenant. En ce qui me concerne, je n'étais plus titulaire depuis un moment, c'est vrai, mais je ne me suis jamais découragé. Je me suis accroché et l'entraîneur (Eric Roy) m'a redonné ma chance à Toulouse. Je pense avoir répondu à ses attentes.

« J'étais moins bon, puis je me suis mis à me poser des questions... »

- La blessure de Chaouki Ben Saada à Toulouse renforce-t-elle vos chances d'être à nouveau titulaire ce samedi contre Sochaux ?
Je ne me réjouis pas de la blessure d'un coéquipier, qui est un joueur important de notre groupe. La concurrence fait partie du métier et, si Chaouki a été titularisé au poste que j'occupais en début de saison, c'est qu'il le méritait. Quant à moi, ce n'est pas parce que j'ai réussi un bon match que c'est gagné. Je dois continuer à travailler.

- Comment expliquez-vous cette série de huit matches sans être titulaire ?
Il y a plusieurs raisons. Ma dernière titularisation remontait au match contre Auxerre (0-1, le 20 janvier) et, ensuite, les internationaux africains qui étaient parti à la CAN ont réintégré le groupe. Et puis, j'étais moins bon, il faut le reconnaître. Je me suis mis à me poser des questions. Or, quand on se pose des questions, on joue moins bien. C'est un cercle vicieux.

- Comment vous en êtes-vous sorti ?
Mon problème était d'abord physique car, à Nice, c'est ma première saison pleine. A Lyon, je ne jouais que de temps en temps alors qu'ici je dois enchaîner les matches et je n'avais pas l'habitude d'un tel rythme. Mais, si je suis venu à Nice, c'est justement pour jouer. Il faut donc que je continue à travailler à l'entraînement.

« Eric Roy a su trouver les mots justes pour nous redonner confiance »

- Comment avez-vous vécu le changement d'entraîneur (Didier Ollé Nicole remplacé le 8 mars par le trio Roy-Marsiglia-Gioria) ?
Ça fait bizarre. Je n'avais jamais connu de changement d'entraîneur en cours de saison dans ma carrière jusqu'à présent... Mais, Eric Roy et ses adjoints ont su trouver les mots justes pour redonner confiance au groupe. Ils ont une mission jusqu'au 15 mai et ils veulent la réussir.

- Quel ressort ont-ils utilisés pour relancer l'équipe ?
Ils ont corrigé deux-trois petites choses, ils réclament plus de rigueur et ils insistent beaucoup sur l'état d'esprit. Ils sont tous les trois Niçois, ils aiment ce club et ils veulent le sortir de cette mauvaise passe. Le déclic s'est produit au Mans (victoire niçoise : 1-0, 28e j. de L1). En gagnant sur le terrain d'un concurrent direct pour le maintien, on a fait le plein de confiance. La victoire sur le PSG (1-0, 29e j. de L1) nous a conforté en ce sens. A Toulouse, on savait qu'on pouvait réaliser une perf, on a respecté les consignes et on s'est imposé.

- Où va s'arrêter Nice ?
Oh, ce n'est pas parce qu'on a gagné trois matches de suite qu'on est sorti d'affaire. La priorité, c'est de d'abord de prendre les points qui nous garantissent le maintien. »

Recueilli par Xavier Barret
France-Football