Les cadres ont manqué

Loin d’être cadenassée, l’opposition entre Nice et Sochaux a accouché d’un simple 0-0. La faute notamment à des gardiens en forme, mais surtout à l’absence de quelques cadres de part et d’autre.

En bons amis, Nice et Sochaux se sont tranquillement partagés les points au terme d’un match plutôt débridé (0-0). Libérés par le spectre de la relégation, Niçois et Sochaliens ne mettaient que quelques minutes pour allumer les premières mèches. Pour les locaux, c’était Bagayoko qui donnait le la. Mis sur orbite par Faé, l’attaquant malien alertait le jeune Dreyer tôt dans la partie suite à une frappe en rupture (4e). Malgré l’absence du ticket Rémy-Ben Saada, les Aiglons parvenaient à se montrer dangereux. A la réception d’une tête en arrière de Traoré, Hellebuyck ne se posait aucune question et donnait une nouvelle sueur froide en moins de dix minutes au banc sochalien (8e). Laisser passer l’orage pour mieux contrer, tel semblait être le mode opératoire doubiste. Pour son premier ballon exploitable de la rencontre, Maurice-Belay fixait la défense avant de servir Brown sur un plateau. Muet en championnat, le Nigérian brillait dans son mutisme, butant trop facilement sur Ospina (15e). 15 minutes endiablées qui allaient laisser place à une demie-heure plus ou moins crispée. Juste l’occasion pour Apam de chauffer les gants de Dreyer sur un missile à l’entrée de la surface (28e).

A la reprise, pas de miracles, ni de soubresauts. Les deux formations essayant de mettre sans succès du rythme à la rencontre. Pourtant, Poujol croyait bien à l’ouverture du score sur une puissante demi-volée à l’entrée de la surface (56e). Dans la foulée, Faé répondait avec la même intensité. Lancé idéalement dans la surface suite à une bourde de Dramé, le milieu ivoirien, nez à nez avec Dreyer, manquait d’imagination et gâchait un but tout fait (65e). Une action en or qui aurait pu coûter cher sur le corner sochalien suivant. Spécialiste en la matière, Martin le tentait rentrant mais c’était repoussé au tout dernier moment par un Ospina sur le reculoir (63e). En fin de rencontre, Ben Saada tentait bien d’apporter sa clairvoyance à un milieu sans couleur, en vain. Finalement, c’est un point de pris qui ravit les deux formations. Le compteur continue doucement mais sûrement à tourner…

Le joueur du match
Ce samedi soir, ils seront deux. Deux gardiens qui auront gardé le tableau d’affichage vierge de tout but. Mathieu Dreyer et David Ospina se sont accaparés des faibles projecteurs du Ray avec leurs nombreuses parades et autres duels gagnés. Sur corner, les deux hommes ont également fait preuve d’une grande sérénité. Une nouvelle fois, la Ligue 1 prouve qu’elle regorge d’excellents gardiens.

Tactique et coaching
Composer sans les hommes décisifs. Telle était l’équation à résoudre pour les deux entraîneurs de la soirée. Concrètement, Francis Gillot devait aligner une équipe qui tenait la route sans Mikari, ni Dalmat. Pari à moitié réussi au regard d’une classe biberon sochalienne méritante. Pour Nice, il fallait faire sans l’apport du ticket gagnant Ben Saada-Rémy. Et là, Eric Roy s’est montré moins futé que son homologue, alignant une équipe littéralement coupée en deux. En fin de match, l’homme du renouveau azuréen tentait bien de lancer un Ben Saada pas totalement remis de sa blessure, sans succès. Non, ce soir, l’apport des cadres été trop dur à combler.

On n’a pas aimé
Si les portiers ont été élus hommes du match, c’est forcément que les attaquants n’ont pas brillé. Ni Bagayoko, ni Brown ou encore moins Mounier, n’auront fait preuve de jugeote nécessaire pour tromper la vigilance des derniers remparts de la soirée. Il faudra régler la mire pour les week-ends à venir.

Nizar Hanini
Sport24