En s'imposant face à Grenoble (2-1), la lanterne rouge de la Ligue 1, Nice a renoué avec le succès après trois matches sans victoire. Les Aiglons possèdent désormais 12 points d'avance sur le premier relégable, Le Mans, à quatre journées de la fin. Sauf catastrophe, le maintien est en poche.
NICE - GRENOBLE : 2-1
Buts : Mouloungui (35e), Faé (77e) pour Nice et Akrour (22e) pour Grenoble
Dans un match sans enjeux, entre le 16eme et la lanterne rouge du championnat, l'OGC a connu les pires difficultés pour se défaire de Grenoble. Les hommes de Mehmet Bazdarevic bien que déjà en Ligue 2 ne veulent pas rentrer dans l'histoire du championnat de France par la petite porte. Avec seulement 16 points, le GF 38 finirait la saison avec le plus petit nombre de points de l'histoire de la L1 (un record pour le moment détenu par Lens avec 17 points lors de la saison 1988-1989).
A l'image de la saison de Grenoble, le match face à Nice ne peut laisser que des regrets aux futurs pensionnaires de Ligue 2. Dès le début du match, les Isérois exercent un pressing important et étouffe les Aiglons dans leur moitié de terrain. C'est eux, qui prennent les commandes du match, tentent et osent des frappes lointaines qui obligent Ospina à être vigilant à la moindre occasion grenobloise. C'est donc fort logiquement que Nassim Akrour ouvre le score dès la 22e minute sur une erreur incroyable de la défense. L'attaquant profite d'une passe en retrait vers le gardien pour subtiliser le ballon et éliminer Ospina, sorti à sa rencontre, et marquer dans le but vide. A cet instant du match, Grenoble maitrise assez bien les débats malgré quelques tentatives infructueuses de Rémy et Mouloungui.
Un but comme électrochoc
A l'image de Mounier, qui a livré une belle prestation, le but Grenoblois à eu au moins le mérite de réveiller les esprits côté niçois, tant sur la pelouse que dans les tribunes quasi désertes. Alors que des sifflets commencent à se faire entendre, les Aiglons décident de prendre le match à leur compte. En densifiant le milieu de terrain, Nice exerce une domination physique qui lui permet de mettre à mal la défense grenobloise. Et c'est à la 35e minute que cette domination est récompensée. Sur une longue passe de Plaisley, Mouloungui part dans le dos de César et ajuste Viviani, d'un tir croisé qui file entre les jambes.
S'ensuit alors une multitude d'occasions pour Nice qui ne parvient pas dans un premier temps à trouver la solution tant Grenoble reste compact en défense. Un paradoxe qui pousse Nice à laisser venir Grenoble pour être dangereux en contre. Une tactique qui s'avère payante puisque sur un centre de Mounier venu de la gauche, Faé inscrit le but de la victoire, d'un plat du pied (77e). Sans vraiment maitriser son sujet de bout en bout, Nice peut remercier la maladresse de Grenoble dans le dernier geste. Avec un peu plus de lucidité, de concentration mais surtout de confiance en soi, Grenoble aurait très largement pu s'imposer tant le niveau de jeu présenté par Nice était faible. L'essentiel étant les trois points, Nice profite de cette victoire pour glaner deux places (14e) et passer la barre symbolique des 40 points.
LA DECLA : Eric Roy (manager général de Nice)
"Je ne sais pas si mathématiquement, le maintien est assuré mais nous avons fait un grand grand pas. La manière a encore laissé à désirer notamment dans la première demi-heure. Nous n'arrivons pas à entrer dans les rencontres comme on le voudrait, comme il le faudrait. Cela a été le cas lors des précédentes journées. Mais à la différence des autres matches, on l'a payé cash devant Grenoble. Nous avons souffert ce soir et nous avons été laborieux. Nous avions l'ambition de prendre quatorze points sur les onze derniers matches. Nous sommes satisfaits d'avoir atteint cet objectif. Dès mardi, nous nous en fixerons un nouveau. Cela permettra à l'équipe de repartir l'été prochain sur de bonnes bases. Avec ou sans moi à sa direction".
Florian CARRASSOU
Eurosport