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Echouafni : « Je peux arrêter la tête haut »
Direct Nice, le 04/05/2010 à 09h17
A 37 ans, Olivier Echouafni a annoncé hier qu’il mettait un terme à sa carrière de joueur professionnel, non sans une certaine émotion. Il devrait disputer son match jubilé le 15 mai face à Saint-Etienne, au Ray.
- A quand remonte votre décision de raccrocher en fin de saison ?
J’ai pris cette décision il y a quelques semaines. Après dix-sept ans au plus haut niveau, c’est une sacrée page qui se tourne, mais aujourd’hui, il est temps de penser à autre chose.
- Pourquoi ne pas continuer une année supplémentaire ?
Je savais que cette année serait une année de transition. J’ai un certain âge, la motivation et l’envie sont toujours là , mais j’ai l’impression que mon corps a un peu plus de mal. Je n’ai surtout pas envie de faire la saison de trop. Je ne veux pas non plus que les gens restent sur une mauvaise image de moi. Le plus important était de finir sur une bonne note, et avec ce maintien en L1 désormais assuré, je peux arrêter la tête haute avec l’idée du travail accompli.
- Quand avez-vous annoncé la nouvelle à vos coéquipiers ?
Ce matin même [hier]. Je ne savais pas comment leur annoncer. On a d’abord analysé le match face à Boulogne, puis j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai fait part de ma décision.
- Qu’avez-vous ressenti ?
Certains s’en doutaient, mais c’était très fort, très émouvant. J’ai craqué. J’ai ensuite remercié tout le groupe, les joueurs, le staff… mais surtout, j’ai voulu leur dire de profiter de chaque instant. Il faut que tous prennent conscience qu’ils exercent un métier exceptionnel.
- Quel bilan tirez-vous de vos sept années passées sous le maillot niçois ?
C’est passé vite. Je ne réalise pas vraiment aujourd’hui, je n’ai pas vu le temps passé. Je remercie vraiment tous les gens qui m’ont fait confiance depuis que je suis arrivé ici, ainsi que les supporters avec qui j’ai toujours eu de très bonnes relations. Je voudrais que les Niçois sachent que je n’ai jamais triché. J’ai toujours été moi-même sur et en dehors du terrain, je n’ai jamais rien lâché, et mon seul regret, aujourd’hui, c’est de ne pas leur avoir ramené de trophée. Ramener une coupe à Nice, c’est un rêve que malheureusement je n’ai pas réussi à réaliser.
- Qu’allez-vous faire maintenant ?
Pour l’instant nous sommes en pleine réflexion avec les dirigeants. On va se rencontrer d’ici à la fin de la saison pour discuter de la suite à donner à ma carrière. Mais aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir le choix. Je vais déjà avoir la possibilité de continuer ma formation d’entraîneur afin d’obtenir le DEPF [diplôme d’entraîneur professionnel de football]. Pour le reste, je suis pour l’instant incapable de dire ce que je veux faire concrètement la saison prochaine.
- Une fonction au sein du staff sportif peut-elle vous intéresser ?
Pourquoi pas. Mais c’est un métier à part et je ne pourrais pas l’exercer du jour au lendemain, ça s’apprend. Je suis un homme de terrain. Je serai donc là pour apporter mon expérience et mon vécu, avec une certitude : cela se fera à Nice ! Les dirigeants m’ont fait une promesse quand j’ai renouvelé mon contrat, j’ai confiance en eux, donc je peux vous dire que l’on se reverra très bientôt…
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