Contraint au nul à Nice (1-1), Bordeaux n’a désormais plus son destin en mains dans l’optique d’une place européenne en fin de saison. Désormais 6es, les Girondins vont devoir cravacher lors des deux dernières journées.
Nice-Bordeaux 1-1
Nice : Faé (27e)
Bordeaux : Wendel (34e)
En l’état actuel des choses, Bordeaux aurait pu se satisfaire de ramener au moins un point du stade du Ray (1-1). Néanmoins, ce résultat, conjugué à la victoire de Montpellier à Sochaux, contraint les Girondins à commencer à douter sérieusement de leur avenir européen. 6es, à deux points des Héraultais (5es), ils n’auront pas leur destin en mains lors des deux dernières journées pour espérer décrocher une place en Ligue Europa. En début de match, hormis un coup-franc menaçant de Wendel (4e), les hommes de Laurent Blanc livraient une prestation insipide à l’instar de leurs dernières sorties. Sans pression, Nice en profitait pour se montrer plus tranchant dans ses attaques. La concrétisation était offerte par Faé, oublié par la défense adverse, qui avait tout le loisir d’ajuster Ramé d’une frappe en force (1-0, 27e). Mais Bordeaux allait se remettre en selle, s’appuyant sur son efficacité toujours intacte sur balle arrêtée. Ainsi, Wendel relançait son équipe en expédiant un coup-franc des 30 mètres au fond des filets d’Ospina (1-1, 34e).
Après une première période assez pauvre en terme de qualité, l’intensité doublait au retour des vestiaires. Le ton était donné par Rémy dont une frappe excentrée obligeait Ramé à s’interposer au niveau de son angle fermé (48e). Une occasion niçoise qui semblait piquer l’orgueil des Girondins. Ces derniers élevaient enfin leur niveau de jeu et se procuraient pas moins de trois occasions franches en l’espace d’une minute. Ainsi, Chamakh (53e, 54e) et Ciani (53e) manquaient tour à tour d’offrir l’avantage à leur équipe. Cependant, ce temps fort des visiteurs restait sans suite malgré leur nette domination territoriale. Malgré leur obligation de victoire, ils s’en remettaient aux frappes lointaines de Wendel pour inquiéter Ospina. Sans pression, les Aiglons défendaient proprement grâce à la solidité de leur bloc équipe. Sans une déviation in extremis d’Henrique sur une frappe en force de Mouloungui (81e), ils auraient même pu espérer un meilleur dénouement. Un dénouement qui ne fait donc pas les affaires de Bordeaux. Côté girondin, il ne reste plus que deux journées pour limiter la casse…
Le joueur du match
Positionné couloir droit au sein d’un milieu de terrain remanié, Geraldo Maurico Wendel a été le principal danger à contenir pour la défense niçoise. Le Brésilien, très remuant, a tenté de forcer la décision sur tous les fronts, même si c’est sur un coup-franc direct qu’il a forcé la décision.
Tactique et coaching
Laurent Blanc a de nouveau été contraint au bricolage avec de nombreuses absences au milieu de terrain. Ainsi, l’entraîneur girondin a opté pour un milieu récupérateur inédit composé de Sertic et Traoré, renforcé au besoin par Plasil. Ce remaniement a été perceptible tant les Bordelais ont peiné dans la construction de leurs assauts. Un manque d’imagination n’a pas permis aux champions de France sortants de sortir de l’étau défensif déployé par Nice. Le 4-3-3 d’Eric Roy, parfaitement organisé, a tenu bon jusqu’au au coup de sifflet final. Les changements offensifs décidés par Blanc en fin de match ont été bien trop tardifs.
On n’a pas aimé
Les absences de Fernando et Gourcuff au milieu de terrain permettent à Grégory Sertic de se voir offrir du temps de jeu. Cependant, le jeune Bordelais peine à faire ses preuves dans une période difficile pour son équipe. Sans solutions balle au pied, il s’est essentiellement distingué par des frappes lointaines sans grand danger.
Flavien Chailleux
Sport24