Rennes et Nice ont partagé les points au Stade de la Route de Lorient (2-2). Les Bretons sont désormais 7e au classement alors que Nice reste 15e. Les Rennais, sous les yeux de leur nouveau président Patrick Le Lay, ont trouvé les ressources pour revenir au score mais pas pour l'emporter.
RENNES - NICE : 2-2
Buts : Mounier (13e), Fae (76e) pour Nice, Leroy (60e), Marveaux (67e) pour Rennes
Pour ce match traditionnellement qualifié de "sans enjeu", il fallait se tourner vers les tribunes ou le banc pour trouver du spectacle et de l'émotion. En loge présidentielle rennaise se trouvait en effet Patrick le Lay, officiellement présenté à son public après avoir pris la succession de Frédéric de saint-Sernin. Sur le banc rennais aussi, le spectacle était au rendez-vous. D'abord parce Frédéric Antonetti retrouvait ses Aiglons dans le camp d'en face. Puis, à côté du coach corse, se tenait également Mickaël Pagis, qui disputait ce soir son dernier match sous les couleurs bretonnes. Pourtant, le terrain allait vite prendre le pas sur ces "mondanités"...
Après une entame prudente des deux côtés, le système niçois prouve toute son efficacité. Regroupés en bloc dans leur moitié de terrain, les Aiglons explosent en contre dès que l'opportunité se présente. C'est le cas à la 13e minute avec ce festival de Rémy côté gauche, ce dernier se permettant même un grand pont avant de centrer parfaitement pour la tête de Mounier, qui, du haut de son mètre soixante-quatorze, place tranquillement le ballon à contrepied de douchez (0-1, 13e). Comme cadeau d'accueil au nouveau président rennais, c'est plutôt raté. Rennes tente bien de réagir mais ses actions brillent plus par leur individualisme que par leur force collective. A l'origine ou à la finition, Jimmy Briand est le plus remuant des Rennais. Le plus dangereux aussi. A quelques jours de la liste de Raymond Domenech pour l'Afrique du Sud, l'attaquant rouge et noir a prouvé qu'il tient la forme internationale... mais Rennes, cette année, laisse surtout une impression de gâchis tant la somme de ses talents offensifs ne parvient pas à faire un ensemble homogène. Le jeu breton manque de liant et Nice n'a finalement pas trop de mal à rejoindre les vestiaires avec son avantage.
Pagis tourne la page
La spirale dans laquelle le Stade Rennais est plongée depuis six matchs (3 défaites et 3 nuls) ne semble pas disposée à s'arrêter de tourner. Mounier, d'une frappe flottante qui frôle le montant de Douchez n'est pas loin de doubler la mise mais la roue va finalement tourner en faveur des locaux. Il suffit d'une erreur de placement de la défense, la première, pour que les hommes d'Antonetti égalisent. Sur un centre de Briand, toujours lui, Gyan place un coup de tête miraculeusement repoussé par Ospina mais Leroy est tout seul pour récupérer et égaliser dans le but vide (1-1, 60e). transcendés, les Bretons en remettent une couche à la suite d'un mouvement comme on aurait aimé en voir plus souvent du côté de la Route de Lorient avec ce jeu à trois, aile de pigeon de Gyan, remise de la tête de Briand pour Marveaux qui a tout le loisir de contrôler et d'ajuster Ospina (2-1, 67e).
Le public et le nouveau président peuvent respirer. Ils se lèvent quand Briand cède sa place à Pagis pour une standing ovation. Le talent de l'ex-Sochalien, bientôt 37 ans, mérite bien ça. Malheureusement pour eux, les Niçois, que l'on pensait assommés par ce renversement de situation, vont quelque peu gâcher la fête. Fae hérite d'un ballon aux 25 mètre et enroule une frappe peu puissante mais suffisamment déviée pour tromper Douchez et refroidir l'ardeur ambiante (2-2, 76e). En dépit de derniers rushs peu fructueux de Bretons redevenus brouillons, le score n'évolue plus. Finalement, chaque équipe trouvera des motifs de satisfaction à ce match nul.
Julien LAMOTTE
Eurosport