Ollé-Nicolle : « Envie de prouver »

Sans club depuis son éviction de Nice, le 9 mars dernier, Didier Ollé-Nicolle assure disposer de quelques contacts en France et à l'étranger en vue de la saison prochaine. Metz «ne le laisse pas insensible». Entretien.

- Didier Ollé-Nicolle, savez-vous ce que vous ferez la saison prochaine ?
Mon nom circule, j'ai été approché par des clubs français de L1 et L2, des clubs étrangers et des sélections nationales, mais il n'y a rien de décidé. J'en saurai sans doute plus quand le Championnat sera terminé. A ce moment-là, les clubs sauront à quel niveau ils joueront l'an prochain, quelle sera l'évolution des coaches en place... Je suis dans des short-list''.

- On a parlé d'un intérêt de Metz...
Ma priorité, c'est de rester en France et de retrouver un projet semblable à la majorité de ceux dans lesquels j'ai réussi. Je recherche soit un club de L1, soit un club de L2 qui aura la volonté, les moyens et le projet pour atteindre l'élite à court et moyen terme. Par son passé et son ambition, Metz ne me laisse pas insensible.

- Avez-vous craint ou craignez-vous que votre image ait souffert de votre expérience ratée à Nice ?
Oui, mais je pense aussi à tout ce que j'ai fait auparavant dans ma carrière. J'ai connu cinq accessions avec Raon-L'Etape, j'ai bâti un projet de A à Z avec Clermont, je suis allé en demi-finale de la Coupe avec Nîmes après avoir sorti quatre L1... Tout ça ne s'est pas estompé d'un coup.

« Quoi qu'il arrive, je ne pense pas revenir sur les choses qui se sont passées hors foot. Je veux rester digne et respectueux »

- Oui, mais votre seule expérience en L1 s'est soldée par un échec...
Ça ne s'est pas bien passé, mais les dés ont été pipés à partir du moment où M. Cohen a été éliminé du club. A l'époque, j'avais proposé d'arrêter avec lui par fidélité. Je trouvais bizarre qu'un président se fasse virer au bout d'un mois. La suite, on la connaît : l'épisode Rémy, 12-13 joueurs concernés par la CAN, et je ne parle pas du contexte niçois.... A aucun moment je n'ai pu faire un vrai travail de fond, donner un style à cette équipe. Les gens du foot qui me connaissent savent que je suis un entraîneur bosseur et constructeur, que je me donne corps et âme pour mon club. Les autres, ceux qui s'arrêtent à cet épisode, ne me connaissent pas vraiment.

- Avez-vous enfin trouvé un accord à l'amiable avec le Gym ?
Ça devrait se décanter en début de semaine prochaine. Soit on trouve un accord, soit ce sont les tribunaux qui agiront... Quoi qu'il arrive, je ne pense pas revenir sur les choses qui se sont passées hors foot. Je veux rester digne et respectueux. Je veux que ma famille et le monde du foot continuent à me considérer comme quelqu'un de classe.

- Mais vous êtes revanchard ?
Oui, j'ai envie de prouver. Par définition, un entraîneur est forcément quelqu'un d'orgueilleux. Même si j'ai ma part de responsabilité dans cet échec, il y a un an, malgré l'approche d'autres formations de L1, j'ai choisi Nice parce que j'avais envie de réussir et que le feeling était bien passé. Il s'est avéré que le projet présenté et le projet à vivre n'étaient pas du tout les mêmes. Je suis parti sur un goût d'inachevé.»

Propos recueillis par Emery TAISNE
L'Equipe