Infos :
Explications des incidents avant Nice - Lens
Actufoo06, le 14/03/2003 à 14h56
Tout le monde s'agite autour du Ray, le départ est proche. Le bus décolle en début de soirée pour une arrivée à Lens à la mi-journée. Rien à signaler durant le trajet à part quelques chants dans une atmosphère enfumée, limite rave-party.
11h30 : Tout le monde descend du car à l'entrée de la ville pour un petit tour d'horizon à travers les briques rouges qui contraste avec un ciel désespérément gris. Le temps d'une photo, on repère déjà un lieu accueillant pour remplir tous les estomacs. L'hospitalité et la télévision de Jean-Luc (apparemment le patron) nous ferons rester jusqu'à la mi-temps du match de rugby (Irlande-France). La décision est alors prise d'aller digérer dehors, mais la température aura vite raison de nous, tout le monde se retrouvant dans le bar d'en face pour constater la défaite du XV de France.
Une fois celle-ci entérinée, tout le monde se recentre sur le football et décident d'aller visiter le bar jouxtant le fameux stade Bollaert : « les amis du Bollaert» . Celui-ci nous fit un très bon accueil, et les supporters niçois commencèrent à se chauffer là voix à quelques heures du coup d'envoi, avec des chants lensois ! Ceux-ci poussent la porte de leur bar, étonnés de l'accueil en chanson entonné par... des Niçois ! Certains applaudissent, d'autres se payent à boire et au fur et à mesure que la salle se remplit dans une ambiance relativement « bon enfant » des discussions et même des échanges d'écharpes ont lieu ! A peu près deux heures plus tard, tout cet enthousiasme est stoppé par des jets de projectiles dans la façade... Tous les Niçois sortent pour faire face à l'agresseur et découvre le lynchage de trois des leurs, restés à l'extérieur. Une poursuite des assaillants est aussitôt déclenchée, et les plus échaudés des nissart prennent la direction de la fuite des agresseurs, c'est-à -dire droit sur le stade. Une fois devant, ils tentent de pénétrer l'enceinte pour se faire justice ; ne pouvant y parvenir, une personne lance une bombe agricole par-dessus la barrière. La détonation provoque une charge de C.R.S. qui procéderont à huit interpellations. Deux individus seront relâchés le soir même et six autres passeront la nuit en garde-à -vue.
Ce sera là , le seul et unique débordement de la journée. À noter aussi, après le match, le jet de pierres d'un pont qui prendra pour cible le premier des deux bus niçois, c'est- à -dire celui du Club Des Supporters, mais sans conséquences graves. La personne reconnue coupable, par le tribunal correctionnel de Béthune, d'avoir lancé la bombe agricole, a été condamné à 1 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction de stade.
En revanche, aucune arrestation côté lensois, contrairement à ce qu'affirmaient les forces de l'ordre locales pour calmer les esprits...
- Retour -