Presse :
Nice : c'est possible !
Nice-Matin, le 23/03/2003 à 08h24
Face à un OL au complet, reposé et de nouveau placé pour garder son titre, le Gym ne vise pas moins que les trois points pour en terminer avec une série de quatre nuls. Un défi énorme, mais qui ne parait pas si démesuré pour ces étonnants Aiglons...
Il y a bien longtemps que l'OGC Nice n'est plus une surprise, bien longtemps que ces Aiglons ont forcé le respect avec un parcours inversement proportionnel à la petitesse d'un budget six fois inférieur à celui de l'Olympique lyonnais... Mais seul compte, désormais, le sprint final ! A l'aube d'une rencontre qui promet de mettre en émoi le vieux Ray, ces Niçois jurent qu'ils en veulent encore plus.
« Finir 11e ne serait pas déshonorant, juste très frustrant », souligne Eric Roy, lui dont la carrière croisa celle de Grégory Coupet quelques mois à Lyon. Les hommes de Gernot Rohr restent sur une série de quatre nuls consécutifs, ce qui est davantage une mauvaise affaire comptable que morale, vu qu'ils ont empêché Sochaux (2-2), Bastia (1-1), Nantes (1-1) et Lens (0-0) de festoyer sur leur dos.
Toujours enveloppés dans ce voile de fierté, d'assurance et de simplicité bien à eux, ces Aiglons constatent que la porte de l'Europe leur est toujours accessible, à condition de renouer avec le rythme des trois points en 90 minutes. Pour cela, il faut donc battre Lyon, rien de moins, le champion au complet, Lyon qui reste sur trois victoires d'affilée, placé à quatre longueurs de Monaco et Marseille et qui n'a plus que le titre pour sauver sa saison.
Vous parlez d'un défi ! C'est encore Eric Roy qui résume tout : « Sur le papier, Lyon est plus fort que nous. Nous n'aurions pas à rougir d'un résultat nul, mais on ne vise que la victoire ».
Obligation de résultat oblige, Lyon vise également plus qu'un partage équitable. « Il faut rester dans notre spirale victorieuse, juge Christophe Delmotte. Il faut s'inspirer de notre sortie à Auxerre, marquer rapidement et garder l'emprise », note Philippe Violeau. L'ancien joueur de Vasco et de la Seleçao, Juninho, tempère cependant : « Un nul serait déjà un bon résultat. La rencontre s'annonce très difficile. Nice ne veut pas décrocher ».
Diawara est d'aplomb
La meilleure défense (Nice) va tenter de dompter la meilleure attaque (Lyon), mais les Aiglons n'ont pas l'habitude d'attendre et de subir à la maison, où ils sont invaincus depuis la première journée... « Pour voir grand, il faudra être généreux mais patients, solidaires et lucides, prévient Everson. Contre Lyon, il ne faut pas se jeter dans la gueule du loup. L'OL va très vite devant, possède la technique et l'expérience. A nous de gagner les duels », conclut le Brésilien, comme une évidence, chez ce monstre de volonté...
Pour remplacer Yoann Bigné (entorse), Sammy Traoré reste un titulaire sans peur au milieu. Devant, Malek Cherrad n'est plus incertain, son genou a tenu bon. « Ce match, j'y ai pensé toute la semaine », souffle le dernier buteur contre Nantes. Kaba Diawara, dont la cheville gauche a apprécié la période de repos, s'est montré incisif, hier, lors de l'ultime entrainement au Ray. Derrière, pour stopper Govou, Gernot Rohr pourrait être tenté de glisser Noé Pamarot à gauche, comme en seconde mi-temps à Gerland. Une option qui attendra l'heure du match pour être dévoilée...
Lyon : retour d'Edmilson ?
Au vert depuis 48 heures en Provence, les Lyonnais rejoindront Nice ce matin. Si beaucoup d'entraineurs voudraient disposer d'un effectif comparable, Paul Le Guen est confronté à des choix difficiles. Absent pour blessure depuis le 5 février contre Monaco (quand Prso lui avait subtilisé le ballon pour aller marquer), le champion du monde Edmilson (retenu pour Portugal-Brésil du 29 mars) frappe de nouveau à la porte des titulaires. Or, sans lui, Lyon n'a plus perdu... Le Brésilien a joué en amical contre Bastia (victoire de Lyon 4-1) samedi dernier.
Si Le Guen choisit donc de relancer le ticket Muller-Edmilson en défense centrale, Caçapa pourrait en faire les frais. Au milieu, Dhorasoo évolue désormais en retrait, derrière Carrière et Juninho à gauche. Devant, même si Pegguy Luyindula a dix buts au compteur, il pourrait débuter sur le banc si Le Guen décide de faire débuter Anderson aux côtés de la fusée Govou.
François PATURLE.
Dimanche 23 Mars 2003
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