Les Verts essuient leur deuxième revers de la saison, à Nice (2-1). Vite réduits à dix, les Stéphanois ont subi le réveil des Niçois, auteurs d’une belle seconde période.
Nice-Saint-Etienne 2-1
Nice : Mounier (48e) ; Ben Saada (68e)
Saint-Etienne : Payet (12e, sp)
Et deux de chute pour Saint-Etienne. Pourtant supérieurs en première période, les Verts doivent s’incliner à Nice mais pourront pester contre l’arbitrage. L’expulsion plutôt sévère de Bergessio, survenue assez tôt dans la partie suite à un tacle plus maladroit que méchant, a en effet changé la donne (23e). Car vite dans le coup, les Stéphanois et leur homme en forme Payet démarraient pied au plancher. Le Réunionnais était dans tous les bons coups. Passeur en or pour Bergessio à deux reprises (5e, 15e), c’est lui qui provoquait un penalty et le transformait avec sang froid (0-1, 12e). Mais la suite était ensuite plus compliqué pour les visiteurs. A dix, ils se procuraient tout de même quelques opportunités intéressantes dont un poteau trouvé par l’intenable Payet (36e). Mais un éclair de Mounier allait les assommer.
Reprenant de volée un ballon de Ljuboja, l’ancien Lyonnais remettait en effet les compteurs à zéro dès la reprise (1-1, 48e). Et entamait une très bonne période pour les locaux, très pressants dans le camp adverse. Perdant de plus en plus de ballons, les Stéphanois subissaient de plus en plus devant des Aiglons plus mobiles. Après une belle opportunité pour Mounier (67e), c’est Ben Saada qui délivrait l’OGCN en profitant d’une erreur de relance d’Ebondo pour ajuster Janot (2-1, 68e). Auteur d’une très bonne entrée, le Tunisien récompensait l’audace des Niçois. Atteint physiquement et moralement, Saint-Etienne ne répondait plus, Janot sauvant même la maison verte devant Ben Saada (82e) et Mouloungui (93e). Une défaite amère pour les Verts qui conservent tout de même la deuxième place de la Ligue 1.
Le joueur du match
Il ne va pas falloir aller chercher bien loin pour trouver l’homme décisif de cette rencontre, Auteur d’une entrée pleine de fougue en seconde période, Chaouki Ben Saada a réveillé l’OGC Nice. Le Tunisien avait pour consigne de profiter des espaces laissés par les Verts pour servir au mieux ses partenaires. Et il s’est bien acquitté de sa tâche et même plus puisqu’il a marqué le but décisif d’une frappe pure. Un joker de luxe pour Eric Roy.
Tactique et coaching
Roy a aligné son classique 4-2-3-1 avec un Faé positionné assez haut pour se glisser dans les intervalles. Pour faire face à l’infériorité numérique des visiteurs, l’entraîneur niçois a modifié son système en 4-4-2 pour apporter plus de poids en attaque avec l’association Mouloungui-Ljuboja. Puis il a choisi d’apporter une touche technique supplémentaire avec l’entrée de Ben Saada à la pause qui avait comme consigne de bien se glisser dans les intervalles. Un coaching plutôt judicieux. Côté stéphanois, 4-3-3 assez audacieux avec Batlles et Landrin placés au cœur du jeu. Après l’expulsion de Bergessio, Galtier a laissé Payet et Sako balayer le front de l’attaque. Puis a lancé Rivière et Saadi, éléments offensifs, pour obtenir une meilleure présence devant. En vain.
On n’a pas aimé
L’expulsion très sévère de Gonzalo Bergessio. Il est vrai que l’Argentin ne s’est pas retenu sur son tacle sur Mouloungui mais son geste relève beaucoup plus de la maladresse que d’une réelle volonté de faire mal. Nullement touché, le Gabonais s’en est bien relevé mais pas Bergessio, laissant ses partenaires à dix contre onze. Et pénalisant grandement Saint-Etienne.
Teddy Vadeevaloo
Sport24