Presse :
Nice au régime sans sel
Nice-Matin, le 25/03/2003 à 14h21
Quatre nuls et deux défaites : c'est le bilan comptable des six dernières sorties du Gym. Un tableau de marche insuffisant dans la course à l'Europe. Avant d'aller défier Monaco, les Aiglons partiront en mini-stage au Cap Ferret en début de semaine prochaine
Depuis leur victoire sur Guingamp (c'était le 29 janvier), on est bien forcé de reconnaître que les Aiglons sont au régime sans sel.
Sans ailes même !
Quatre points sur dix-huit possibles lors des six dernières sorties : le bilan comptable est largement déficitaire et la moyenne loin d'être atteinte.
Si l'on analyse froidement la situation, c'est peu ou prou le tableau de marche d'un... promu. Vous nous direz qu'il n'y a donc pas spécialement matière à s'en plaindre. D'autant que lors des trois ultimes rencontres, les hommes de Rohr se sont frottés à Nantes, Lens et Lyon !
Sauf que les Niçois nous avaient - et s'étaient d'ailleurs eux-mêmes - habitués à aligner des performances d'un autre rang, lors d'une première partie de saison tonitruante.
L'été fut brillant.
L'automne concluant.
L'hiver, hélas, décevant.
Certes, le Gym possède encore à ce jour la meilleure défense de Ligue 1 (24 buts encaissés, à égalité avec Monaco) et occupe grâce à cela, une toujours flatteuse 8e place (*) au milieu de cylindrées telles que le PSG, Auxerre ou Lens.
Reste que les héros sont fatigués et qu'il rentrent, tout doucement, dans le rang.
Dès lors, la déception fut grande dimanche soir après ce coup de poignard signé Juninho. Et le vestiaire niçois, d'habitude si enjoué, resta fermé plus que d'ordinaire.
« Personne ne s'attendait à cette défaite. On était très concentrés car c'était un match difficile face à une équipe championne de France et avec des internationaux. Dommage, car on avait la maîtrise du jeu mais leur technique individuelle a fait la différence », reconnaissait Everson.
« Sans réaliser un mauvais match ni une très grande prestation, nous ne sommes pas passés loin d'un bon résultat. On ajuste manqué de chance, de réalisme et d'efficacité. C'est tout cela qui nous fait défaut depuis un certain temps », analysait lucidement Eric Roy.
Une somme de détails qui font effectivement que, depuis deux mois, les Aiglons piétinent. Dès lors, l'Europe qu'ils se sont promis d'accrocher semble peu à peu se dérober sous leurs pieds.
Abardonado : « On fera les comptes en fin de saison »
On veut croire que la tendance va s'inverser mais le calendrier qui les attend d'ici la fin du mois d'avril n'incite guère à l'optimisme dans l'optique d'une prise conséquente de points. Jugez plutôt : déplacements à Monaco et Rennes, réception d'Auxerre.
« il reste sept matchs et on fera les comptes en fin de saison, tout en essayant de faire le meilleur résultat possible. D'ici là , Monaco est un derby presque décisif. On aura un peu l'impression déjouer à domicile », clame néanmoins Pancho Abardonado.
Cette affiche en Principauté (dimanche 6 avril) est déjà dans toutes les têtes, c'est un fait.
Pour ce match pas comme les autres face à un leader qui intimide, le coach niçois a décidé de ménager et d'aérer ses troupes.
« On ne reprendra l'entraînement que mercredi après-midi. La semaine prochaine, je pense qu'on va aller s'oxygéner. Pourquoi pas en faisant quelques footings le long des plages ? », lance Gernot Rohr, d'un ton badin. (**)
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu'on devrait retrouver les Aiglons du côté du Bassin d'Arcachon lundi et mardi, Rohr cherchant d'ailleurs à organiser un match amical sur place.Souhaitons-leur d'y retrouver leurs ailes car on aimerait encore planer un peu avec eux...
(*) Nice reste sous la menace d'Auxerre (9e à 1 point) qui doit rejouer son match à domicile contre Sedan.
(**) Même après des mauvais résultats, le technicien azuréen ne se départit jamais de son éternel optimisme et se montre toujours disponible. Ce n'est pas si courant dans l'univers dans lequel il évolue...
Christophe DEPIOT
Mardi 25 mars 2003
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