Les rendez-vous des amis

Mercredi, Roger Jouve va monter au Ray. Après deux longues années de boycott d'un football niçois qui le faisait enrager.

« 11 y avait trop de choses qui me déplaisaient. Trop de salades dans les coulisses. Pas assez de bonheur sur le terrain. Mais, aujourd'hui, il me semble que l'OGCN a changé. J'ai l'impression que le club, l'équipe et les supporters sont en train de renaître. Qu'ils vont tous dans le même sens. Et que leur chemin est le bon », se réjouit l'enfant doué des Caillols qui, durant une grande partie de sa carrière, lutta avec le maillot rouge et noir sur le dos.

Alors, le 11 septembre, celui qui formait, avec Huck et Guillou, le trio
magique des années soixante-dix quittera sa maison biotoise pour Nice-Nord.

Là-bas, il retrouvera Carnus, Huck, Camérini et tant d'autres.

Eux sont des habitués du Ray.

Georges Carnus, lui, n'a pourtant jamais joué à Nice. Saint-Etienne et Marseille étant les étapes de sa glorieuse trajectoire.

Mais, mercredi, son coeur battra pour... le Gym !

« J'habite Nice depuis 20 ans. Dans le quartier de Terron, La Madonette. Je ne rate pas un match au Ray. Et je trouve que cette équipe mérite ce qui lui arrive. Quant à l'ambiance, elle est redevenue celle que je connaissais quand je jouais... dans le camp d'en face. Mais, aujourd'hui, je suis Niçois », sourit celui qui porta 36 fois le Bleu de France.

Josip Skoblar, lui, n'a pas changé de camp. Normal, il couvre toujours pour l'OM. En tant que conseiller technique.

Celui qui terrorisait tous les gardiens qui lui faisaient face, prédit un
Nice-OM intense et passionné.

« Attention, on ne sera pas loin du titre... », affirme le Yougoslave de 60 printemps.

Il y a trente ans, son garde du corps , au Ray, s'appelait Francis Camérini.

Le défenseur sera d'attaque pour ce Nice-OM nouvelle version. « Moi, je suis séduit, conquis, emballé par ce que réalisent les Niçois de Gernot Rohr. Je ne vais donc pas rater ce rendez-vous...», jure celui qui passera du green au pré.
II croisera alors Jean-Noël Huck. Un fidèle. Un enthousiaste. « Le Gym est passé du cauchemar au rêve. C'est quand même beau le foot », s'enflamme celui qui trouve l'OGCN d'aujourd'hui cohérent, solidaire, réaliste et inspiré.

Son pronostic ? 1-1.

Carnus a le même...

Comme il y a trente ans.

A moins que les Niçois fassent mieux que leurs illustres aînés.

Huck, Jouve, Camérini et bien d'autres ne demandent que ça.