Les hommes de Guy Lacombe n’ont pas profité de leur supériorité numérique pour se donner enfin de l’air en championnat face à Nice (1-1). En cruel manque d’inspiration, le secteur offensif monégasque a encore montré ses lacunes.
Monaco-Nice 1-1
Monaco : Park (76e s.p.)
Nice : Mouloungui (85e)
Stéphane Ruffier comptait sur ce 102e derby de l’Histoire pour que son équipe connaisse enfin «un déclic». A défaut de la révolution espérée, le duel entre Azuréens aura plutôt permis une implacable confirmation : Monaco est offensivement en panne sèche. Soutenus comme à l’accoutumée par des supporters venus en nombre à Louis II, les Niçois entamaient la rencontre avec les meilleures intentions. Dans ce derby de mal classés, les visiteurs se montraient les moins fébriles et prenaient le jeu à leur compte. Sans pour autant se montrer dangereux sur la cage de Ruffier. Une physionomie qui ne semblait pas déplaire aux joueurs de Guy Lacombe qui choisissaient d’évoluer en contres, comme souvent cette saison. Pourtant, les déboulés de Gakpe et d’Aubameyang sur les ailes ne trouvaient pas de soutien. Entre deux formations inhibées par la tension, le danger provenait des coups de pieds arrêtés. Dans cette exercice, Danijel Ljuboja se montrait le plus menaçant avec une lourde frappe qui frôlait la transversale de Stéphane Ruffier (16e). Plus agressifs et volontaires, les Rouge et Noir profitaient des approximations de leur rivaux, comme quand Abdou Traoré volait un ballon mal contrôlé par Djimmy Traoré pour obliger Ruffier à la parade (20e). Sévère, Monsieur Chapron calmait les velléités niçoises. Emporté par son élan, Drissa Diakité venait percuter Coutadeur. Le geste plus spectaculaire que dangereux n’a pas fait hésiter l’arbitre pour expulser le latéral (28e). Au lieu de libérer l’ASM, la supériorité numérique mettait encore davantage en lumière les lacunes offensives des joueurs du Rocher.
Malgré une volonté éphémère de s’installer davantage dans le camp niçois et de jouer plus haut, Monaco retombait vite dans ses travers avec de longs ballons vers Mbokani. La construction trop brouillonne n’avait pas de quoi inquiéter un adversaire bien regroupé. Guy Lacombe jouait alors son meilleur atout en lançant Park Chu-Young, tout juste rentré de Chine pour les Jeux Asiatiques (61e). Le meilleur buteur monégasque, ne tardait pas à faire parler de lui. Lorsque Julien Sablé retenait Mbokani à l’entrée de la surface, c’est le Coréen qui s’emparait du ballon pour transformer le penalty et délivrer ses coéquipiers (76e, 1-0). Eric Roy tentait alors le tout pour le tout en lançant Eric Mouloungui (78e). Moins de dix minutes après son entrée en jeu, le Gabonais, parfaitement propulsé dans la profondeur, concluait un contre d’école pour arracher une égalisation méritée (85e, 1-1). Par son scénario, le derby azuréen laissera un goût de défaite aux hommes de Guy Lacombe, qui n'avaient pas besoin de cela...
Le joueur du match
A l’image de l’ensemble de ses coéquipiers, Kafoumba Coulibaly n’a jamais baissé les bras après l’expulsion de Drissa Diakité. Le milieu ivoirien n’a pas lésiné sur le pressing pour repousser les timides offensives monégasques. Le goût du combat récompensé.
On n’a pas aimé
Pierre-Emerick Aubameyang est un des joueurs les plus rapides du championnat. Mais cela ne suffit pas. Ses déboulés sur les ailes ont été souvent suivis de mauvais choix. Sa prestation ne contribuera pas à calmer Guy Lacombe.
Thomas Cisonni
Sport24