Nice a rendez-vous avec l'histoire

Et si Nice s’apprêtait à vivre un moment qui fera date ? A quelques heures de la réception de Lille, en demi-finale de Coupe de France (ce soir à 20 h 30 au Ray), la ville entière retient son souffle. Les Aiglons ont rendez-vous avec l’histoire. Une histoire qu’ils veulent écrire pour un peuple tout entier. Ces derniers jours, le milieu de terrain Julien Sablé n’a pas manqué de remarquer « l’engouement qui s’est emparé de Nice ». Depuis des semaines, les forums de supporters ne parlent (presque) que de ça.

Du jamais vu depuis 21 ans
Et le stade, lui, affiche complet : plus de 17 000 tickets écoulés en quelques jours. Du jamais vu depuis… 21 ans, etun barrage resté mythique face à Strasbourg (6-0, le 29 mai 1990). Roby Langers
(quatre buts ce soir-là) a remisé les crampons depuis belle lurette, mais Eric Mouloungui conduit une attaque niçoise au peps (re ?)trouvé.

L’attaque a pris forme
Décriés pour leur stérilité offensive, les Rouge et Noir ont retrouvé des couleurs depuis la gifle infligée par Paris il y a deux mois (0-3, à domicile). Les Aiglons sont invaincus depuis sept matchs, au cours desquels ils ont marqué treize buts : plus que lors des… vingt et un précédents !
Face à un leader au souffle subitement raccourci (un point en deux matchs) mais qui arrive au grand complet, la partie s’annonce indécise. Le derby (3-2, face à Monaco) a offert ce week-end un bol d’air
à l’OGC Nice en vue du maintien. « On s’est mis dans les meilleures dispositions », acquiesce Sablé. Désormais tournés vers la Coupe, les Aiglons le savent : ils peuvent écrire une des belles pages de
l’histoire du Gym. Eric Roy y croit, qui voit se dessiner semaine après semaine un collectif « composé de fortes personnalités ». « La patte de notre staff », souffle Sablé. Des fortes têtes ? Une similitude
avec… la dernière épopée des Aiglons en Coupe. Quand les adjoints Gioria et Valencony, condamnés à la D2, soulevaient le trophée (1997). Ça, c’est une autre histoire. De celles qu’on écrira peut-être, demain, avec un grand H.

Benoit Guglielmi
20Minutes