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Christophe Meslin : « Travailler pour le recrutement »
Football365, le 04/05/2011 à 16h17
Football365 prend des nouvelles chaque mardi d'un ancien joueur de L1 retiré des terrains. Invité du « Que deviens-tu » cette semaine : Christophe Meslin, revenu à Pacy dans le club de ses débuts.
- Christophe Meslin, que faites-vous actuellement ?
Actuellement, j'évolue à Pacy-sur-Eure en National. Quand je suis parti de Troyes, je n'ai pas retrouvé de club. J'hésitais à arrêter. Alors pour voir si j'avais toujours l'envie, je suis retourné à Pacy en National pour profiter de mes dernières années.
- Ça n'a pas été trop difficile de quitter le monde professionnel ?
Si, ça l'a été un peu parce qu'on est conservé dans un petit cocon. Le foot professionnel, c'est une autre planète donc quand on le quitte sans y être préparé, ça fait bizarre et ce n'est pas facile à accepter.
- Ce n'est pas le même confort non plus…
Au niveau de tout, ça n'a rien à voir. La gestion du sportif, les infrastructures, les gens… Tout est différent. C'est ce qui rend le retour sur terre difficile. Et on s'aperçoit que quand on est là -haut, on a beaucoup d'amis, beaucoup de gens autour de nous. Mais dès que l'on redescend, il n'y a plus personne.
- Vous êtes aujourd'hui dans le club de vos débuts à Pacy-sur-Eure. Etait-ce un choix voulu ?
Oui dans le sens où je voulais me rapprocher de mes amis et de mes parents. J'étais parti loin de ma Normandie et là , Pacy m'a offert la possibilité de revenir, tout en restant à un niveau correct.
« A Nice, c'était incroyable »
- Savez-vous quand vous allez raccrocher définitivement ?
Pas maintenant. J'ai fait quelques matchs cette saison, j'ai inscrit plusieurs buts et l'envie est revenue. Je crois que c'est cette envie qui me fera arrêter le jour où elle ne sera plus là . Mais j'espère bien continuer encore au moins une saison au club en ayant la possibilité de jouer.
- Pensez-vous avoir encore les capacités pour évoluer en Ligue 2 par exemple ?
Ce n'est pas dans mes objectifs. Après, s'il y avait une opportunité, j'y réfléchirais et certainement que je ne dirais pas non. Maintenant, je n'en fais pas une priorité. Rester en National l'an prochain, rendre service au club, prendre du plaisir : c'est mon objectif.
- Avez-vous déjà des projets de reconversion après le football ?
Ça fait partie des grandes questions que je me pose depuis quelques temps. J'aimerais bien sûr rester dans le football et faire partie d'une structure professionnelle pour aller superviser des matchs, des joueurs et travailler pour le recrutement. C'est en tout cas ce que j'aimerais faire.
- Quels souvenirs gardez-vous de votre période niçoise ?
Ce sont mes plus belles années, mes plus beaux souvenirs dans le football avec le public, la ville, le club. Ça restera toujours dans ma mémoire. Et plus précisément notre montée en Ligue 1. C'était incroyable. En revanche, je n'ai pas de mauvais souvenirs. A tel point que mon départ de Nice est la pire chose que j'ai pu vivre avec ce club.
« Evra ? Il a changé »
- Pourquoi d'ailleurs avez-vous quitté Nice ?
Frédéric Antonetti venait d'arriver. Il m'a dit que je pouvais rester mais que je ne faisais pas partie de ses plans. J'aurais dû jouer en CFA et à ce moment de ma carrière, c'était impensable. Donc j'ai préféré partir à Bastia.
- Avec le recul, savez-vous ce qui vous a manqué pour franchir un palier ?
Je pense que je n'ai pas toujours fait les efforts nécessaires au sport de haut niveau. J'aurais pu faire d'avantage, ce qui m'aurait permis de passer un cap. Je me suis trop reposé sur mes qualités sans essayer d'améliorer ce que je n'avais pas.
- Vous avez un surnom assez drôle: « poussin ». Pouvez-vous nous en donner les origines ?
C'est venu des supporters. Quand je suis arrivé à Nice, j'avais des cheveux blonds et les supporters m'ont tout de suite appelé comme ça. Mais ça ne m'a pas dérangé. Il y a quand même pire comme surnom que poussin. Ça restera toujours un petit clin d'œil à ma carrière et même encore aujourd'hui, les gens continuent de m'appeler comme ça.
- Vous avez été très proche de Patrice Evra lorsqu'il évoluait à Nice. Comment se passe votre relation aujourd'hui ?
Je pense que le personnage a complètement changé avec Manchester et l'équipe de France. Il a basculé dans un autre monde et il a préféré tirer une croix sur certaines personnes. A l'origine, j'étais assez proche de lui mais comme je l'ai déjà dit, le scandale de la Coupe du Monde reflète entièrement le personnage qu'il est devenu. C'était un bon ami et malheureusement, il a changé et je n'ai plus de nouvelles de lui. Pas un coup de téléphone. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse un jour devenir comme ça. Mais c'est la vie. Je suis super content pour sa carrière, il le mérite car c'est un super joueur. Mais au niveau du personnage, je n'aime pas ce qu'il est devenu.
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