J. Cobos et le souffle de la victoire

A 34 ans, ce Strasbourgeois de naissance doit connaître une recette miracle pour rester éternellement jeune car, à voir son activité sur le terrain, on le prendrait plutôt pour un jeunot, un vrai mort de faim.
Une seule explication pour cette incroyable deuxième carrière d'un José Cobos qui n'a jamais été aussi à l'aise dans son rôle de rameuteur de troupe.

« J'ai encore la flamme en moi, c'est ce qui me fait encore avancer. Certains sont surpris par mes performances mais je me sens de mieux en mieux avec un groupe agréable à vivre et de super résultats...

« De plus, aujourd'hui c'est d'autant plus facile pour moi car on joue dans la joie et la bonne humeur et dans ce cas on ne peut que progresser ».

Pour ce Niçois d'adoption qui à l'air d'avoir passé toute sa vie sur la Côte - sûrement ses origines andalouses qui ressortent - le Gym fait partie intégrante de sa vie de sportif mais aussi de sa vie tout court car son fils Jordan joue avec les jeunes « rouge et noir ».

Une implication totale qu'on a pu apprécier durant l'intersaison mouvementée où il est monté au créneau sans jamais baisser les bras et surtout sur le pré où son rôle est primordial dans le parcours doré des Aiglons.

« J'ai trouvé une famille depuis quatre ans et je suis fier que l'on parle du Gym grâce à ses bons résultats sportifs et uniquement grâce à eux. Aujourd'hui, nous travaillons sereinement avec des dirigeants qui font bien leur boulot. Dans ce contexte, je progresse tous les jours car je me remets en cause à chaque fois et surtout je m'entraîne comme je joue, toujours à fond. L'âge. n'a rien à voir cela, seul le travail paie ».

Un rôle fédérateur

Ce personnage exubérant a la cote parmi les supporters qui lui témoignent régulièrement leur sympathie, ce qui ne dérange pas ce père de famille qui a adopté Nice comme on adopte une personne.

« J'assume ce rôle de fédérateur car il colle bien avec ma personnalité. J'ai toujours été comme cela sur un terrain, alors... Mais, je ne suis pas le seul à parler sur le terrain. On est tous à l'écoute des uns des autres, mais je dois parler un peu plus fort ! ».

Comment prépare-t-on une rencontre comme celle du mercredi 11 septembre face à Marseille ?

« Nous n'en parlons pas encore avec mes coéquipiers pour ne pas faire monter la pression trop rapidement. Nous sommes « au vert » pour travailler tranquillement les différentes tactiques. Face à Marseille, l'ambiance va être fantastique dans les tribunes, mais pour nous, c'est la même concentration et la même envie de donner du plaisir à nos supporters. Nous avons l'appui de tout un peuple et avec tout ce qui s'est passé, on s'est encore un peu plus rapproché des gens. Ils sont fiers de nous et on le ressent très profondément ».

« Le Gym est un club fait pour moi »

Aujourd'hui plus que jamais Niçois à 120 %, José Cobos ne dirait pas non à une collaboration future avec la mairie de Nice - « le Sénateur-maire semble m'apprécier » - mais il en parle peu ou pas car seul le terrain et le présent l'intéressent.

Revenu de l'enfer après une rupture des ligaments croisés qui aurait dû le laisser définitivement sur le carreau, le voilà buteur patenté avec deux réalisations de la tête s'il vous plaît et une présence « monstrueuse » sur le terrain. C'est tout bénéfice pour l'OGCN et pour cet attachant joueur qui fait l'unanimité.

« Ici, je me sens chez moi. Le Gym est un club fait pour moi, mon tempérament et ma façon d'être », conclut-il avant de rejoindre les siens pour se ressourcer avant « le » rendez-vous tant attendu.

Rudy KOSKAS.
Mardi 10 Septembre 2002
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