Presse :
Nice : l'occasion à saisir !
Nice-Matin, le 03/05/2003 à 07h58
Face à un adversaire qui joue son maintien, le Gym s'est promis de franchir une marche de plus vers son incroyable mais possible destin européen
« Je leur souhaite de rester en L1, il faut pour cela qu'ils gagnent leurs trois derniers rendez-vous... après le match de ce soir », dit Cédric Mionnet, à propos de Sedan. En quelques mois sous le maillot niçois, l'ancien sedanais n'a pas égaré les souvenirs d'un parcours coloré dans les Ardennes ; mais à quatre journées de la fin, l'OGC Nice se sait possible candidat européen. Toute forme de cadeau est donc exclue...
Pour ce promu épatant, la récompense est trop belle pour la laisser filer bêtement. Le pacte niçois perdure depuis un moment : si certains des braves ne connaissent pas encore leur futur (comme Grégorini, Abardonado, Diawara...), cette escouade en rouge et noir s'est jurée de tout oser pour aller au bout d'une aventure collective épatante, adossée à un stade du Ray qui se régale du spectacle et ne sera pas loin de faire le plein ce soir. Le chaud soir de mai que voilà ...
Cobos et Roy OK
La coupure de deux semaines n'a en rien altéré le parfum de conquête, au contraire. Le Gym de Gernot Rohr s'est bien préparé, et hier soir, s'est rassuré avec la participation confirmée de capt'ain José Cobos (échographie de la cuisse favorable) et celle d'Eric Roy, malgré une petite gêne persistante au niveau des ischio-jambiers. Déjà privé de l'abattage d'Everson et Varrault (suspendus), Nice doit serrer les rangs... Mionnet rentre en titulaire, à la place du Brésilien, mais dans un registre différent. Derrière, Pamarot prend la place de Varrault à gauche (pour surveiller N'Diaye dans le couloir), et Traoré se positionne à droite.
Les Aiglons ont une raison précise de ne pas prendre Sedan à la légère, ce 0-3 de l'aller (30 novembre) qui n'avait pas souffert de contestation...
A l'époque, Malek Cherrad ne s'était pas encore révélé au grand jour, et c'est devant sa télé qu'il fit le même constat que ses équipiers... « On s'était fait manger physiquement, sur ce match, on avait été trop gentils », dit l'attaquant. « Aujourd'hui, l'équipe a gagné en maturité, en sureté. En tout cas, on n'a pas envie de se faire bouger une deuxième fois ».
Buteur avec l'Algérie (sur coup-franc) contre Madagascar mercredi dernier, Cherrad en est à cinq réalisations avec le Gym, la dernière fois contre Nantes à la maison. « Pour un attaquant, la confiance, c'est primordial. Je dois garder la spontanéité dans les gestes. Et en même temps, mieux rentrer dans les matches, comme me le demande le coach ».
Gare aux Sangliers
En l'absence de Camara (convalescent), le Sedan de Bathenay devrait évoluer avec une seule vraie pointe (Ndiefi), encadré cependant par un trio dangereux, composé du tchèque Jarolim au centre, Ndiaye et Asuar sur les côtés (Noro est suspendu).
Si les Sangliers trainent la moins bonne défense du championnat (en contraste avec le Gym, meilleure défense), Regnault a gardé sa cage vierge les deux dernières journées (0-0 à Lille, 4-0 contre Troyes). De plus, le CSSA aime surprendre : à son tableau de chasse figurent les noms du PSG, Bastia, Nantes, Guingamp (deux fois), sans oublier les nuls à Bordeaux et contre Lyon.
Le Gym, donc, reste sur ses gardes. Mais comme le souligne Malek Cherrad : « On serait très déçus de ne pas prendre les trois points. Après la victoire sur Auxerre, j'étais complètement lessivé, mais heureux. Contre Sedan, on voudra encore tout donner ».
On n'oubliera pas de citer deux remplaçants dont le cœur va cogner fort ce soir : Poussin Meslin, qui sort de plus de sept mois d'abstinence, et Serge Dié, qualifié quatre mois après son arrivée. Pour eux, c'est le bout du tunnel. Et pour Nice, peut-être, l'Europe en vue.
François PATURLE.
Samedi 03 Mai 2003
Tous droits réservés - © Nice-Matin
- Retour -