Nice reste muet

Dès l'entame, les « Verts » de Sedan viraient rapidement au rouge après une pression sans faille des Niçois véritablement déchainés par un public « bouillant ».

A Nice, Stade du Ray, l'OGC Nice et Sedan 0-0 (0-0)

Spectateurs : 16560.

Arbitre : M. Kalt assisté de MM. Thoral et Cazali.

Avertissements - Nice : Pitau (42'), Pamarot (58'), Traoré (61') - Sedan : N'Diaye (3'), Asuar (9'), Exclusion : M'Bami (32' et 59').

Pour Nice : Grégorini, Traoré, Cobos (cap), Abardonado, Pamarot, Bigné , Roy (Meslin 75'), Pitau, Mionnet (Dié 62'), Cherrad, Diawara. Ent. Gernot Rohr.

Pour Sedan : Regnault, Jambay, Capron (cap), Jezierski, Njanka Beaka, Di Tommaso, M'Bami, N'Diaye, Jarolim, Asuar (Brando 62'), Ndiefi. Ent. Dominique Bathenay.

Un stade qui voulait s'enflammer une avant dernière fois avant la réception de Bordeaux, dernier visiteur à fouler la pelouse du Gym cette saison.

Du rouge et du noir pour une rencontre en technicolor où le bleu du ciel et un coucher de soleil digne d'une carte postale aurait pu inspirer Matisse.

En patron, le Gym avec envie développait son jeu par Pitau, Mionnet et Bigné qui sollicitaient Diawara et Cherrad en pointe. L'Algérien qui d'un centre vicieux (7') mettait en difficulté Regnault.

Diawara mettait le feu dans la défense adverse et dans la panique un Sedanais donnait un ballon en retrait à son gardien : coup franc indirect pour Nice aux 6 mètres ! Une « mine » de Pamarot sauvée courageusement par Regnault, le coup était passé près.

Paradoxalement, ce sont les visiteurs qui réagissaient par petites touches précises, sans s'affoler. Roy jouait le pompier de service et relancait son équipe. Sur un centre de la droite, Diawara remettait de la tête pour Mionnet qui, seul dans la surface tentait une reprise du gauche, malheureusement un peu faible (20'). Sur leur lancée, les Niçois par Pitau (évidemment) retrouvaient un second souffle. Diawara s'échappait et marquait mais Cherrad, hors jeu, annulait un but qui avait libéré le Ray.

Grégorini boxait impecablement un dangereux coup-franc tiré de la droite par Asuar mais passait quand même une première période assez tranquille si ce n'est sur un décalage vers Ndiefi (35') qui voyait son tir passait au ras du montant.

La plus mauvaise défense de L1 tenait le choc malgré de multiples tentatives « rouge et noir » mais le chasseur niçois avait toujours en ligne de mire le sanglier des Ardennes, difficile à dompter.

Un frisson parcourait le stade après un coup franc de la droite d'Asuar qui traversé la surface niçoise sans que personne ne touche le ballon.

Une ultime attaque des Aiglons, sans plus de succès comme le coup franc aux 22m d'Asuar dans les bras de Grégorini.

Un manque de « gnac », à la recherche d'un brin de folie indispensable pour mettre le feu chez l'adversaire, le Gym s'était laissé endormir et devait réagir.

Diawara manque l'immanquable
Et dès la 46', Cherrad trouvait Traoré sur la droite qui mystifiait son adversaire et centrait superbement pour Bigné qui immédiatement passait à Diawara seul aux 6 m. Peut-être surpris, Kaba tirait dans les airs, au grand dam des supporters.

« Bougés » dans les vestiaires par Rohr, les Niçois reprenaient de plus belle et Cherrad d'une magnifique tête faisait briller Regnault (50').

Avec, visiblement, de meilleures intentions, le Gym passait la surmultipliée et Roy était fauché à la limite de la surface de réparation par M'Bami (deuxième jaune). Coup-franc contré de Pitau mais le même Roy envoyait un missile que captait avec brio Regnault.

La rentrée de Dié donnait de nouvelles solutions pour les attaquants mais la réussite n'était pas au rendez-vous.

Dernière carte pour Rohr, avec un petit choc psychologique avec la rentrée tant attendue de « Poussin » Meslin après sept longs mois d'attente.

Un coup de poker à 15' du terme pour la gagne. Du coup, les « rouge et noir » attaquaient à tout-va avec Meslin puis Diawara, en vain. C'est tout le Ray qui poussait pour rêver encore à l'Europe et oublier le cinglant revers du match aller (0-3).

Sur un corner, Meslin manquait sa tête et le ballon revenait à Bigné mais son tir venait mourir à quelques centimètres du poteau.

La poisse !

A la 91', Cherrad récupérait un nouveau ballon mais le pied (la main ?) d'un défenseur à terre deviait son tir.

Malgré une dernière mise à feu par Meslin et Cobos, l'OGCN ne pouvait que regretter les occasions manquées.

Il y a des soir comme cela...

Rudy KOSKAS.
Dimanche 04 Mai 2003
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