L’OGC Nice verra bien les demi-finales de la Coupe de La Ligue, après être revenu trois fois au score contre Dijon (3-3, 5 tirs au but à 3). Une qualification qui relève quasiment du miracle.
Nice-Dijon 3-3 (5 tirs au but à 3)
Nice : Mounier (35e), Civelli (78e), Monzon (119e)
Dijon : Guerbert (19e), Jovial (62e) Bauthéac (117e sur pén.)
En Coupe, peu importe que l’on soit bon ou pas, seule compte la qualification. Dijon, brillant tombeur du PSG au tour précédent (3-2), l’a appris à ses dépens mercredi sur la pelouse du stade du Ray, en menant à trois reprises, temps réglementaire et prolongation compris, et en se faisant rattraper à chaque fois (3-3, 5 tirs au but à 3). Son rival azuréen a été tout sauf brillant devant son public mais il lui a rapporté l’essentiel. Au lieu de s’en prendre à Sankharé, qui a échoué dans l’épreuve fatidique, les Bourguignons devront réfléchir sur leur gestion de match. On savait au départ qu’entre deux équipes qui n’ont pas forcément l’habitude de jouer de telles rencontres, le facteur émotionnel allait avoir un impact. Ce sont paradoxalement les Niçois qui allaient apparaitre les plus empruntés et qui allaient le payer en premier. Le centre en première intention de Bamba était tellement parfait que Guerbert ne pouvait décemment pas ne pas le convertir (1-0, 19e). Cet avantage venait concrétiser l’allant dijonnais, symbolisé par ses deux ailiers Guerbert et Bauthéac.
Néanmoins, ce dynamisme laissait inexplicablement place à une apathie, en particulier au sein de la défense dirigée par Méité. Civelli s’emmêlait les pinceaux, seul devant Tchagouni (24e), puis Mounier, l’un des rares Niçois à son véritable niveau, reprenait la déviation de Dja Djedje et remettait les pendules à l’heure (1-1, 35e). On pensait alors que ce quart de finale était lancé. On se trompait. Car toujours aussi soucieux de ne pas se livrer, les 22 acteurs restaient campés sur leurs positions. Jusqu’à un contre bourguignon, emmené par Corgnet et conclu par Brice Jovial (1-2, 62e). Et, dans un remake de la première mi-temps, sans avoir eu la moindre action chaude, le Gym revenait encore dans la partie : Civelli, à l’affût au second poteau, sur une remise de Gomis, croisait parfaitement son tir (2-2, 78e). Incapables de se séparer, même pendant la prolongation, entre le pénalty de Bauthéac (2-3, 117e) et le boulet de canon de Monzon (3-3, 119e), Nice et Dijon devaient s’en remettre à l’exercice des tirs au but. Qui bascula en faveur du premier.
Le joueur du match
Fabian Monzon possède l’une des plus grosses frappes de la Ligue 1. Et celle-ci est sortie au meilleur des moments, à deux minutes du terme de la prolongation, alors que le promu dijonnais pensait avoir fait le plus dur. Une mine sur un coup-franc situé à l’entrée de la surface, qui a transpercé le mur de Tchagouni (119e) et fait basculer de justesse son équipe du bon côté, celui des tirs au but. Pendant lesquels il a récidivé, en quatrième position. Ces deux coups de patte pèsent lourd finalement dans la balance.
On n’a pas aimé
On se demande bien quel discours Patrice Carteron va utiliser dans les prochains jours pour remobiliser son groupe. Car c’est un coup de bambou qui s’est abattu sur leurs têtes, quand Monzon a déchiré l’édifice et Mounier validé la qualification niçoise. Le 16e de la L1 a maîtrisé l’ensemble de sa rencontre, hormis les phases arrêtées sur lesquels il était en permanence à la rupture. Ce défaut l’aura handicapé, empêché d’écrire une nouvelle page de son histoire et replacé brutalement dans sa quête du maintien.
Clément Battelier
Sport24