Opposé à Rennes en 16es de finale de la Coupe de France (20h45), Nice abordera ce match avec une grosse pensée pour le Championnat où il occupe une inquiétante 18e place.Renato Civelli et Nice sont opposés à Rennes en Coupe.
Le lapsus est révélateur. Au moment d'évoquer le 16e de finale de Coupe de France à venir contre Rennes, Renato Civelli nous a instinctivement parlé de... la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Marseille, le 1er février prochain. «Ah, tu parles de l'autre Coupe ? », a rectifié l'Argentin. Exact. Cette même Coupe qui avait enflammé la Côte d'Azur la saison passée lorsque le Gym avait atteint le dernier carré. Cette année, les Aiglons sont encore trop «loin» d'une hypothétique finale dans cette épreuve pour se reprendre à rêver. Dans leur situation, on en est même venu à se demander quelle importance pouvait bien revêtir ce 16e de finale. «On a l'obligation de gagner, répond Civelli. Comme chaque match à domicile... Quand on est un club comme Nice, on ne peut pas se permettre de choisir. Mais on sait que ça va être compliqué».
«On est Nice, et c'est usant.»
Sans remettre en cause la bonne foi de l'ancien Marseillais, on sent toutefois dans ses propos une pointe de lassitude, pour ne pas dire un manque de conviction. Normal, nous laisse-t-il entendre. La situation de l'OGCN en Championnat est telle que même un match de Coupe n'apparaît plus «comme une bouffée d'oxygène». «Chaque année, c'est la même histoire, se désole-t-il. On est Nice, et c'est usant.» Inquiet -«je serais hypocrite si je disais le contraire»- le défenseur sait également ce qui pend au nez du Gym «à force de jouer avec le feu». «On ne se sauvera pas toujours à la fin, prévient-il. Un jour, ça va tomber. A nous de tout faire pour que ça ne soit pas cette année». Parmi les motifs d'espoir tout de même : la force de caractère des Niçois. «On est une équipe qui ne lâche rien. Personne n'a envie de jouer en L2 l'an prochain».
Reste qu'entre les blessures (celle de Faé notamment) et les départs à la CAN (celui de Mouloungui entre autre), Civelli a conscience que la tâche ne sera pas simple. «Du coup, souligne-t-il, on est obligé de lancer les jeunes, mais comme ils n'ont pas beaucoup joué, ils manquent de rythme... Ce n'est pas le moment idéal pour eux. Ça aurait été plus facile de les faire monter dans une voiture qui roule bien... » Cette semaine, les dirigeants ont remis de du carburant dans le moteur en enregistrant l'arrivée de Kevin Anin. «Il va nous aider, mais il n'y a pas de sauveur, tempère encore Civelli. Pour sauver Nice de cette situation, il faut compter sur tout le monde. Et la seule formule que je connaisse, c'est le travail... » En espérant qu'il porte prochainement ses fruits.
Emery TAISNE
L'Equipe