Interviews :
Frédéric Gioria : « Le collectif peut nous sauver »
Direct-Azur, le 16/02/2012 à 09h48
Le coach du Gym René Marsiglia est à Paris cette semaine afin de plancher sur son diplôme d’entraîneur professionnel de football (DEPF). C’est donc Fred Gioria, son fidèle adjoint, qui assure l’intérim pour diriger les séances d’entraînement. Ce Nissart pure souche se confie à Direct Matin.
- Qu’est-ce qui vous différencie le plus de René Marsiglia ?
Nos caractères sont différents. Nous ne nous exprimons pas tout à fait de la même manière avec les joueurs. Même si, comme René, je suis proche d’eux, j’ai peut-être une façon plus directe de dire les choses. Mais nous avons la même conception du football, les mêmes approches de jeu, et ça, c’est important.
- Votre caractère plus direct semble s’être affirmé après Ajaccio…
Oui, j’étais vraiment agacé… et des mots ont été dits, mais à froid nous avons fait le point avec René. Nous avons admis que ça faisait sept matchs joués en 28 jours, soit une rencontre tous les quatre jours, dont deux de 120 minutes avec un effectif très restreint… Il manquait quatre-cinq joueurs d’une équipe type ; Kévin Anin n’était pas encore prêt physiquement ; Elliot Grandin a tenu à jouer malgré sa blessure mais il a été malheureusement en dedans… Avec la défaite contre Montpellier, la blessure de Didier Digard, l’élimination en Coupe de la Ligue… On manquait de fraîcheur dans les têtes pour affronter une équipe en confiance qui avait enchaîné les victoires.
- Contre Paris, les joueurs ont-ils eu la réaction attendue ?
Bien sûr, on a vu des joueurs qui ont fait beaucoup d’efforts individuels au service du collectif, et c’est ça qui nous permettra de nous sauver. Car ce groupe a vraiment de la qualité et un état d’esprit irréprochable. Ce sont des joueurs qui ont vraiment envie de défendre les couleurs du club, et sur le terrain ils représentent les valeurs qu’on aime.
- Reste à confirmer ces progrès samedi à Dijon…
Tout à fait, parce qu’on se souvient qu’après des bons matchs contre Bordeaux ou Rennes, on est allé perdre à Auxerre ou Nancy… A Dijon, il faudra avoir le même état d’esprit que face à Paris. Et derrière, nous affronterons Caen, Nancy, Sochaux… Il est important de faire un résultat afin d’assurer les quinze matchs qui restent à jouer.
- Ne plus avoir de Coupe à jouer permet-il d’être concentré à fond sur l’opération maintien ?
Manquer la finale de Coupe de la Ligue, c’est dommage… Mais avec les problèmes d’effectif, il aurait été difficile de recevoir Evian en milieu de semaine dernière et de passer les nombreux matchs qui restaient à jouer en Coupe de France. Dans ces conditions, ce n’est pas plus mal de s’être arrêté là .
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