Des Aiglons méconnaissables

Battus dans l'engagement, sans ressort collectivement, les Niçois ont passé une très mauvaise soirée. Un brutal retour sur terre que rien ne laissait présager.

GRÉGORINI.- Il ne pouvait rien sur la reprise de Seck ; et rien, non plus, sur le boulet de Bezzaz à bout portant. Hormis cela, malgré une équipe ballottée, il n'a eu que peu de travail en première période. Assez souverain dans les sorties aériennes, mais une sale soirée pour un gardien...

PAMAROT. - Un peu dans le flou au début, Noé a remonté la pente courageusement, retrouvant une partie de ses vertus de latéral dominant. Victime d'un tacle dangereux de Diomède à la 62e, le Noé, dur au mal, s'en est relevé.

COBOS. - Alors que la sérénité n'était pas au rendez-vous, le capitaine a tenu la baraque comme il a pu, témoin ce tacle autoritaire devant Rodriguez (16°). En seconde période, on a peu vu Esnaider. Cobos (et Abardonado) veillaient...

ABARDONADO. - On ne l'a pas vu pris en difficulté, sans que lui non plus, en première mi-temps, ne tire franchement son épingle du jeu. Du Pancho sobre et somme toute, efficace. Encore solide au marquage en seconde période, et près de glisser sa tête pour une égalisation à la 66".

TRAORÉ. - II a glissé (en étant poussé ?) sur le but de Seck, dès la 6è, et a semblé avoir du mal à surmonter ce coup du sort, sans que l'on puisse (loin s'en faut) lui attribuer seul la responsabilité du mauvais départ niçois. Gernot Rohr lui a reproché d'avoir utilisé des crampons moulés. Remplacé à la 21è par Diawara, avec un changement tactique. Le Gym repassant à un système à deux attaquants et Bigné passant sur le côté droit.

VARRAULT. - Discret sur son flanc gauche, lui qui sème la panique d'habitude par ses montées dans le couloir a semblé un peu pâle. Du mieux après la pause, mais ce n'était vraiment pas le jour des envolées côté niçois...

ROY. - On n'a pas retrouvé chez lui le jus démontré devant Sedan, face à des Ajacciens très pressants ne lui laissant pas une seconde de liberté pour orienter le jeu. Avec le métier, il a lutté, essayé de replacer ses camarades de la voix, mais en vain.

BIGNÉ. - II aurait sûrement voulu fêter sa signature au Gym autrement. Des tentatives louables pour secouer l'OGCN de sa torpeur, mais dans l'ensemble, lui aussi, un match quelconque.

PITAU. - II a semblé sonner un début de révolte avant la pause, notamment avec le premier tir niçois cadré (45e). Sinon, ce n'était pas le Pitau inspiré que l'on connaît. Remplacé par DIE à la 75e, juste après lesecond but ajaccien, l'Ivoirien n'ayant pas eu le temps de se montrer.

EVERSON. - On regrettera ses corners frappés trop courts au premier poteau, symbole du punch, qui, pour une fois, semblait avoir abandonné le « taureau » du Gym. « Evi » avait retrouvé sa force de frappe après la pause. Mais l'un de ses coups-francs fila au ras du poteau, l'autre, des 30 m, fut bien capté par Trévisan...

CHERRAD. - Le Niçois peut-être le plus saignant avant la pause, tant par ses prises de balle que ses frappes. Remplacé par MESLIN à la 61e. Malgré son envie de bien faire, Poussin n'a jamais trouvé matière à se montrer dangereux.

DIAWARA (rentré à la 21è).- Appelé à la rescousse plus tôt que prévu, Kaba a essayé d'apporter son bagage et il s'est battu sur les moindres ballons exploitables. Mais il a manqué un ou deux gestes d'attaquant inhabituels pour lui, témoin un contrôle dans la surface sur un centre de Bigné (57e). Signalé hors jeu de manière discutable, seul face à Trévisan (60è).

François PATURLE
Dimanche 11 mai 2003
Tous droits réservés - © Nice-Matin