Presse :
Un nouveau chapitre s’ouvre à Nice
Eurosport, le 17/07/2012 à 21h47
Après une saison 2011-2012 compliquée, l’OGC Nice repart sur de nouvelles bases. Nouveau coach, nouveaux joueurs et bientôt nouveau stade, les dirigeants ont décidé de faire peau neuve. L’arrivée de Claude Puel marque incontestablement un tournant : l’ambition est de retour sur la Côte d'Azur.
Présent dans l’élite depuis dix ans, l’OGC Nice est un club incontournable du paysage français. Pourtant, ces dernières années n’ont pas été à la hauteur des espérances. Avec la course au maintien comme unique objectif, les Aiglons marchent sur un fil très mince. La saison dernière en est le parfait exemple. Relégables une bonne partie de l’année, il aura fallu aux Niçois la substitution d’Eric Roy par René Marsiglia afin que le Stade du Ray retrouve le sourire. Cette année marque un tournant. L’arrivée du Grand Stade ne laisse plus le droit à l’erreur. Les enjeux financiers sont trop importants.
Première partie de saison catastrophique, deuxième tout juste meilleure. On pourrait résumer le dernier exercice des Niçois ainsi. C’est en réalité un tout petit peu plus compliqué. 2011-2012 devait être la saison de la "résurrection" selon Jean-Pierre Rivière, le nouveau président. Elle aura en fait été celle des galères. Au niveau du recrutement déjà , les Aiglons ont enchaîné les mauvais coups. Abraham Guié Guié, tout juste couronné meilleur buteur de Ligue 2 sous les couleurs de Tours, n’a pas arrêté de décevoir. Xavier Pentecôte, qui devait dynamiser la ligne d’attaque, a été victime d’une grave blessure qui l’a éloigné des terrain toute la saison. Enfin, personne n’a oublié l’épisode Yannick Djalo. Annoncé comme la recrue phare, il n’a jamais pu porter le maillot rouge et noir en raison de problèmes administratifs (quelques minutes de retard dans le fax de confirmation du transfert).
Une aventure malheureuse qui montre bien que rien n’allait en interne. Affirmation vite confirmée par le limogeage d’Eric Roy. Aucun fond de jeu, tensions dans le groupe, résultats médiocres, grogne des supporters, les raisons sont nombreuses. Pour preuve, les Niçois ont dû attendre la 6e journée pour enfin goûter à la victoire. Finalement, le 15 novembre l’ex-adjoint de Roy, René Marsiglia, a pris les rênes de l’équipe. Un vrai électrochoc pour le groupe. La deuxième partie de saison est plus intéressante. Mounier, Civelli et Ospina confirment qu’ils sont bien des tauliers du club. Monzon s’impose quant à lui comme un des tout meilleurs arrières gauches de Ligue 1. L’attaque reste la grande énigme. Guié Guié, Goncalves et Mouloungui se sont succédé sans jamais vraiment réussir à s’imposer. Ce sont les défenseurs (Civelli et Monzon en tête) qui marquent les buts. Un vrai paradoxe. Relégables jusqu’à deux journées de la fin et en danger jusqu’à l’ultime journée, les Aiglons s’en sortiront finalement avec les tripes et le cœur. Des vertus importantes, mais qui ne masquent pas les lacunes.
Des départs qui vont faire mal
Alors qu’il avait le soutien de son groupe, René Marsiglia n’a pas été reconduit par le président Rivière. Après quelques jours de flottement, c’est l’ex-entraîneur lillois et lyonnais Claude Puel qui est nommé au poste de coach. Un signe fort envoyé aux supporters qui demandaient de l’ambition. Avec Puel, ils sont servis. Dès sa première conférence de presse, le ton est donné. "Je veux structurer le club dans toutes ses composantes", affirme-t-il. "Il y a le potentiel de jouer la Ligue Europa, voire même la Ligue des Champions d’ici quelques années… Il y a vraiment quelque chose à faire !" Pour cela, il va falloir mettre les moyens au niveau du mercato. Tout n’a pas commencé idéalement : Anthony Mounier, la grande (seule?) satisfaction de la dernière saison a fait ses valises pour Montpellier. Et il n’est pas le seul à partir. Le feu-follet Eric Mouloungui (un temps suivi par l’OM) a pris la direction des Émirats tandis que l’expérimenté Julien Sablé s’en va lui aussi. Des départs qui vont faire mal. L’effectif est loin d’être pléthorique et des joueurs d’un tel talent vont manquer. Du côté des arrivées, il faut signaler la signature d’Eric Bauthéac, tout droit venu de Dijon. Très explosif et bon dribbleur, il aura la lourde tâche de faire oublier Anthony Mounier. Autre arrivant qui pourrait jouer un rôle, Thimothée Kolodziejczak. Souvent utilisé par Puel à Lyon, il sera la doublure de Monzon. À moins que son arrivée n’annonce un départ de l’Argentin ?
Si l’équipe professionnelle a souvent déçu, ce n’est pas le cas des jeunes. Dans le sillage de l’attaquant Alexy Bosetti, les U19 ont remporté la Coupe Gambardella. Un résultat prometteur pour l’avenir. D’autant plus que d’autres joueurs commencent à pointer le bout de leur nez. Kevin Anin, arrivé au mercato d’hiver, a le potentiel pour devenir le patron de l’entrejeu. Fabian Monzon, récemment appelé en équipe d’Argentine, s’impose petit à petit comme une valeur sûre du championnat. Si on ajoute à cela un Xavier Pentecôte qui devrait revenir à son meilleur niveau et un David Ospina toujours aussi impérial dans les buts, les rouge et noir ont de véritables atouts à faire valoir pour briller en L1.
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