Presse :
Bordeaux s'accroche
L'Equipe, le 21/05/2003 à 08h23
Menés d'entrée, les Girondins ont su égaliser à la dernière minute pour conserver de justesse leur quatrième place.
QUI NE CONNAÎT PAS le stade du Ray rate quelque chose. Le football pratiqué par l'OGCN, alliant puissance et vivacité, courage et solidarité, a enfanté d'une remarquable saison. Ce promu miraculé se devait dès lors de se montrer à la hauteur pour ce baisser de rideau joué à guichets fermés.
Il l'a fait en première période. Mais sa seconde s'est révélée trop pauvre pour espérer l'emporter.
L'opportuniste et expérimenté Bordeaux en a alors profité pour égaliser sur le fil. Les Girondins ont ainsi brisé leur cadence jusque-là rythmée par une défaite, une victoire.
Ce nul leur permet de conserver de justesse une quatrième place qu'ils occupent depuis la 29e journée. Mais après Sochaux, voilà Auxerre qui vient se replacer à leur hauteur. La dernière journée promet donc beaucoup.
Équerre de Pauleta
Les Niçois ont pénétré sur la pelouse encore plus motivés qu'à l'accoutumée. Mais c'est toutefois les Bordelais qui portaient les premiers le danger. Darcheville tapait un mini-corner à côté (7e). Pauleta se voyait ensuite mal inspiré sur une ouverture de Jemmali (8e). Gregorini boxait enfin une balle convoitée par Darcheville (12e). Après avoir laissé passer l'orage, Roy montrait sa rage. Son enchaînement contrôle du gauche, frappe du droit, lui offrait de glisser la balle dans le soupirail (14e, 1-0). Son précédent, et seul but de la saison, avait permis à l'OGCN de battre Montpellier (2-1) et de s'emparer pour la première fois du fauteuil de leader (le 24 août, 4e journée). Son deuxième contraignait Bordeaux à se retrouver mené contre le cours du jeu. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il s'en sortait pourtant bien. Le coup franc d'Everson se voyait, en effet, repousser par Roux, la barre et le poteau (20e) ! Bordeaux eut encore chaud quand Jemmali empêcha Diawara de cadrer (25e).
Après avoir tenté de mettre une tension inutile dans ce match, ce qui lui valut d'être rappelé à l'ordre par l'excellent M. Layec, Rohr assistait à un contre somptueux de son hôte. Darcheville concluait cette action collective par une volée du droit tout aussi magnifique. Gregorini repoussait sur sa ligne (29e). Six minutes après, les têtes de Meriem et surtout, celle de Feindouno, privaient Jemmali, surgissant au second poteau, de pousser le corner rentrant de Darcheville au fond.
Les Girondins continuaient à s'appliquer en repartant de derrière. Après avoir construit, ils procédaient par attaques placées. Les Aiglons ne prenaient plus leur envol que sur deux coups francs d'Everson. Le premier loupait le cadre (40e). Le second terminait sa vie dans la niche de Roux (42e).
Comment Bordeaux allait-il se sortir de ce bouillant traquenard ? Porté par son formidable public, - le kop Sud s'étant même offert un feu d'artifice à la reprise - Everson s'accordait une frappe du rond central (46e, à côté).
Et puis, cette partie se muait en pétard mouillé. Haché par les fautes commises de part et d'autre, le jeu partait en nuage de fumée. Il en allait de même du coup franc rasant de Sahnoun (66e). Mais pas de celui de Pauleta, repoussé par l'équerre de la cage niçoise. A peine le Portugais était-il sorti, Afanou récupérant son brassard, que Diawara servait Pitau en retrait. Au dessus (70e). Sahnoun, aussi (74e). Roy faillit conclure cette partie comme elle avait commencé. Mais Roux bloquait de justesse sur sa ligne son centre-tir (87e). Et alors que Nice se dirigeait vers un dernier succès sur sa pelouse, Meriem envoyait Chamakh égaliser de la tête (90e + 1, 1-1). Bordeaux a gâché la fête des Niçois. C'est finalement le seul petit raté de leur saison.
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