Presse :
Cvitanich, le "petit Lisandro"
Football.fr, le 27/11/2012 à 15h26
Le récent parcours de Montpellier en Ligue 1 – cinq rencontres sans défaite – lui permet de viser une place dans le dernier carré de la Coupe de la Ligue, mercredi face à Nice. Mais les Aiglons, portés par les talents de chasseur de Dario Cvitanich (7 buts), n’ont rien d’une proie facile.
La différence entre le Nice séduisant d’hier et le Nice efficace d’aujourd’hui ? Un « Monsieur Plus » nommé Dario Cvitanich. Débauché pour 400.000 euros à l’Ajax Amsterdam durant l’intersaison, cet attaquant de poche argentin (1m72) a réglé, en l’espace de quelques semaines, les problèmes offensifs qui empêchaient le club azuréen de disputer autre chose que le maintien ces dernières années. « Cvita » en est déjà à sept réalisations, dont cinq en Ligue 1, prouvant que les joueurs sud-américains n’ont pas spécialement besoin d’une longue période d’adaptation pour trouver leurs marques en France. Peut-être parce qu’il possède un passeport croate et qu’il s'est déjà cassé les dents sur le Vieux Continent. "Pour moi, c'est un petit Lisandro. Sur le terrain il a la même volonté et la même grinta. S'il a de bons ballons, il peut flamber", annonçait fièrement Delio Onnis, une autre gâchette du championnat tricolore des années 70, dans les colonnes de Nice Matin avant la reprise.
L’actuel résident monégasque n’a pas perdu le flair qui lui a permis d’inscrire 299 buts en première division. Car Cvitanich, grand ami de Renato Civelli, avec qui il a fait ses premières classes sous les couleurs du légendaire Banfield, partage avec son aîné ce don du placement et cette adresse opportune dans la zone de vérité. Pas de chichi, rien que du concret. Ce gros bosseur n’est pas du genre de toute façon à porter son équipe avec le costume du dribbleur fantasque. A Boca, l’an dernier, il bénéficiait de la qualité de passe d’un certain Juan Roman Riquelme pour entretenir sa réputation de buteur (10 buts), contribuant à la conquête du Apertura 2011, "son meilleur souvenir". Eric Bauthéac et Jérémy Pied n’ont pas le pedigree de l’un des derniers numéros dix à l’ancienne de ce monde mais lui donnent néanmoins de quoi croquer et s’épanouir sur la Baie des Anges.
Un maté doucement avalé au bord de la Méditerranée fait son autre plus grand bonheur. Car l’homme est aussi transcendé (provocateur diront ses gardes du corps d’un soir) sur le pré que "calme et posé" en dehors. Seule son addiction à Twitter - 7267 messages et 54.000 abonnés depuis son inscription en août dernier - le fait sortir de l’ombre dans laquelle il se complait. Avec sa compagne, la journaliste bombesque Cecilia Bonelli, il forme l’un des couples les plus glamours de la Côte et n’hésite pas à partager son quotidien d’expatrié. L’occasion pour lui de "rester en contact permanent avec (s)es racines" et de montrer ses progrès dans la langue de Molière. L’opération séduction avec le public niçois est en marche et n’attend plus que des preuves d'amour sur le long terme pour définitivement basculer en « relationship ». C'est Cecilia qui va être jalouse...
- Retour -