Pilier de la défense niçoise depuis trois ans, Renato Civelli n’est pas étranger à la réussite actuelle des Aiglons. Combattant dans l’âme, le défenseur argentin sait aussi se montrer décisif au moment opportun. S’il se sent bien au sein de la formation azuréenne, qui reçoit Bordeaux dimanche lors de la 22e journée, ce dernier, qui sera libre en juin prochain, aimerait bien voir sa fidélité récompensée par une prolongation de contrat.
Arrivé il y a trois ans du côté de l’OGC Nice, Renato Civelli a rapidement conquis les supporters par sa grinta et sa combativité. Pilier du vestiaire azuréen, où son état d’esprit et son sens du collectif lui ont valu le respect de ses pairs, le défenseur argentin de 29 ans a aussi conquis Claude Puel, arrivé l’été dernier sur le banc niçois. S’il fait parfois joué la concurrence entre Kevin Gomis et Nemanja Pejcinovic, l’ancien entraîneur de Lille et Lyon ne se passe jamais ou presque du grand stoppeur, qui compense sa technique limitée et ses quelques erreurs de relance par une grande efficacité dans les duels et une générosité de tous les instants.
Autre atout non négligeable, Civelli est loin d’être maladroit devant le but et marque souvent sur coups de pied arrêtés, que ce soit de la tête ou du bout du pied. Le Sud-Américain a ainsi déjà frappé à quatre reprises cette saison en dix-huit matches de championnat, dont deux buts inscrits lors des deux derniers matches des Aiglons en Ligue 1, face à Valenciennes (5-0) et Lille (2-0). Affable, celui qui a débuté sa carrière en 2003 à Banfield n’est également pas étranger à la bonne acclimatation de son compatriote Dario Cvitanich, qui a déjà marqué douze buts en 18 matches de championnat avec Nice.
Renato Civelli : « Ça ne dépend pas que de moi »
Tout porte ainsi à croire que Civelli est indispensable à l’OGC Nice. Pourtant, ses dirigeants peinent à prolonger son contrat qui arrive à échéance l’été prochain. Se montrerait-il trop gourmand au niveau du salaire ? "Aujourd’hui, ça ne discute pas. Je me sens très bien à Nice. On a vécu des moments très difficiles, et maintenant que ça commence à sourire, je n’aimerais pas quitter le club. Mais ça ne dépend pas que de moi, a confié Civelli à Nice-Matin. On sait que Nice a un budget réduit. Je me régale cette saison, on verra ce qui se passe à la fin de la saison. Ça fait trois ans que je suis ici. Si le club avait voulu me prolonger, il l’aurait déjà fait. Je n’ai jamais demandé un contrat, je ne vais pas commencer à le faire. J’ai beaucoup d’affection pour le club et on pourra toujours discuter."
Même son de cloche de la part du président Jean-Pierre Rivère, toujours dans le quotidien régional: "Notre souhait est de le conserver. On verra si l’on s’accordera sur le plan financier. On est en discussion". Si l’Argentin laisse ainsi toujours la porte ouverte, il n’exclut pas complètement un départ. Son ancien club, Marseille, serait apparemment intéressé. En attendant, Civelli et ses coéquipiers, éliminés aux tirs au but par Nancy mercredi en Coupe de France, vont tenter de poursuivre sur leur lancée en championnat. Avec une seule défaite subie lors de leurs onze derniers matches (pour deux nuls et huit victoires), les hommes de Puel sont en pleine confiance avant d’accueillir Bordeaux. Septièmes au classement avec trois points de retard sur les Aiglons (4e), les Girondins veulent profiter de l’occasion pour se rapprocher des places européennes. Mais Civelli sera encore au rendez-vous pour leur barrer la route.
Olivier Chauvet
Sports.fr